XVII Le retour Je ne saurais dire comment je sortis de ce lieu funeste. Arrivé à la porte, je remontai dans ma voiture, un cabriolet de campagnard assez laid, mais large et commode. Je restais là plongé dans un étonnement stupide qui tenait du désespoir, lorsque après une heure d’attente tout au moins, vers le milieu de la rue de la Santé (la Santé ! amère dérision, trait d’esprit de quelque conseiller municipal), sur le bord des boues éternelles qui l’encombrent, je découvris quelque chose de blanc et de glacé, qui semblait attendre un moyen de se tirer de cette fâcheuse position. Mon parti fut bientôt pris : – Donne-moi ton carrick et ton chapeau, monte derrière le cabriolet ! dis-je à Gauthier. Disant ces mots, je chargeai mes épaules du carrick galonné, et, les yeux couverts du vaste