Quinzième aventure Comment Primaut fut de nouveau gabé par Renart, et comme il fut, par beau miracle, retenu sur le tombeau d’un saint martyr. « Mais, poursuivit Renart, je sais une chose meilleure que chair de vilain. Près de l’endroit où nous sommes, au-delà de la haie qui ferme ce plessis, une longue troupe d’oies grasses pourraient être à nous, si nous le voulions. – Où sont-elles ? allons-y, mais n’y a-t-il pas danger ? – Non : elles sont gardées par un seul paysan. – Cela suffit, dit Primaut, et j’y cours. Je veux en rapporter une ou deux, et cette fois nous les mangerons ensemble. – Bon voyage donc ! sire compain ; » et Renart demeure, en espérant que son cher ami va courir à de nouvelles mésaventures. En effet, Primaut arrive au milieu de la b***e d’oies, et d’abord tout lui réu