Chapitre 3

1835 Words
Paul Non non non, qu’est-ce qui m’a pris de le faire ? où est-ce que j’avais la tête, purée. Que s'est passé ? Je n’en revenais toujours pas d'avoir osé voler un b****r à Annie dans son sommeil. Ce n'était pas digne de moi. Mais je n’avais pas su résister à la tentation. Quand elle m’avait ouvert la porte dans cette robe couleur or qui épousait parfaitement ses formes, j'avais maté un bref moment ses fesses rebondies qui étaient un véritable appel à la tentation. Comme si ça ne suffisait pas, sa robe était décolletée et laissait entrevoir la naissance de ses seins. Heureusement que je n’avais pas eu le temps de penser à autre chose que le mot « SURPRISE » hurlé par tous, m'avait sorti brusquement de ma rêverie. En tout cas, j'avais passé une soirée inoubliable et je lui étais reconnaissant pour cela. Je me suis mis à bâiller fortement avant de réaliser qu’il était déjà deux heures du matin. Je devais essayer de me reposer, car la journée de demain sera longue. En effet, après avoir travaillé pendant des années comme consultant pour une grosse boite de la zone, j’avais décidé de me mettre à mon propre compte. J’avais ouvert il y avait presque un an ma propre boîte qui était spécialisée dans les redressements d’entreprise. Les choses bougeaient lentement, mais sûrement. Demain, j'avais rendez-vous avec un gros client qui avait des problèmes dans une filiale de sa société qui se trouvait au bord de la faillite et il avait demandé à me rencontrer pour voir dans quelle mesure nous pourrions travailler ensemble. La filiale en question se trouvait à Cardiff, à plus de 3h de route de Londres. Si nous devions trouvé un accord, je devrais me déplacer à Cardiff pour le travail, car faire la navette était simplement impensable. Je rentrerai éventuellement à Londres seulement les week-ends. Je me changeai rapidement et me mis immédiatement au lit. Sans le vouloir, mes pensées me ramenèrent à ma soirée d’anniversaire. J’avais vraiment passé un bon moment avec les miens. J’avais été surpris de trouver Logan un mec sympa que j’avais connu pendant mes années de fac et nous nous étions immédiatement liés d’amitié et dès que nos emplois du temps nous le permettaient, nous nous retrouvions volontiers pour un café ou un resto. Mes pensées bien évidemment voguèrent vers Annie. Nous nous connaissions depuis petits, et malgré la différence d’âge, nous nous étions toujours très bien entendus. À 30 ans, la différence ne se note pas, mais on s’était connu quand j’avais 11 ans et elle 6 ans, à cet âge-là, c'est difficile d’avoir des intérêts communs, surtout étant de sexes opposés, mais avec elle, le courant était vite passé et en fin de compte, j'étais plus un grand frère protecteur. Avec le temps notre relation avait évolué et une amitié sincère s’était installée. C’est la tête pleine de souvenirs que je m’endormis enfin. J’étais encore profondément endormi quand je fus tiré progressivement de mon sommeil par la sonnerie du réveil. Purée ! Qu’est-ce qu’est que je suis fatigué, pensai-je. 6 : 00 du matin et j’étais encore sonné. J’avais dormi à peine 3 heures, mais je me devais de me dépêcher sinon je serais en retard à mon rendez-vous, et comme prise de contact, je ne pouvais pas me le permettre. Déjà que j’avais horreur du retard. Je me levai les yeux ensommeillés et allai aux toilettes pour me brosser les dents et me préparer pour sortir. J’optai pour une chemise blanche qui dessinait parfaitement mes pectoraux et mes bras musclés, j’enfilai ensuite un pantalon bleu sur mesure et une veste bleue. Je tenais à mon apparence. Je me fis très rapidement un café et direction la société de mon client qui était du côté opposé de la ville. J’étais à peine entré dans ma voiture que la sonnerie de mon téléphone retentit. Heureusement, j’étais connecté au Bluetooth de la voiture, du coup, je pouvais conduire sans être un danger pour la circulation. - Salut mec, entendis-je dès que j’eus décroché l’appel. - Salut Logan, comment vas-tu ? - Tranquille ! La soirée d’hier était trop cool. C’était une surprise vraiment réussie. - Ouais, merci encore l’ami. Dis-moi, tu ne m’appelles tout de même pas de si bonne heure pour parler de la fête, j'imagine. - Haha, on ne peut plus aimer ses potes ?! Bon c’était qui le mec avec Annie hier ? - C’est son nouveau copain apparemment. - T’étais au courant ? - Non, je l’ai rencontré hier pour la première fois tout comme toi. - Hum. - Quoi hum ? demandai.-je. - Ils avaient l’air de bien s’entendre en tout cas, répondit Logan. - Si tu le dis ! lui répondis-je sèchement. - Je ne dis rien moi, je parle de ce que nous avons tous vu, reprit Logan. - Tant mieux pour eux alors. - C’est ça mec, continue à te voiler la face. Après quand il sera trop tard, ne viens pas pleurer chez moi. - Haha de quoi parles-tu ? Trop tard pour faire quoi au juste ? lui demandai-je innocemment. - De toute façon, nous nous comprenons. Ne dis pas que je ne t’avais pas prévenu ! - Laisse tomber mec… t’es dans tes films. - Ok si tu le dis, répondit Logan, en tout cas continue comme ça, tes boules seront tellement lourdes que tu auras la peine à marcher haha. - Dixit le tireur d’élite, haha. - Au moins de temps en temps, je me les vide, haha. - Je dois te laisser Logan. Je suis arrivé chez mon client. On se dit à plus. - À plus mec. Je garai la voiture et me rendis à la réception de l’entreprise. C’était un gratte-ciel à vue d’œil de plus de 20 étages. J’entrai précipitamment, car il restait 10 min avant l’heure de mon rendez-vous. Je m’arrêtai devant la réceptionniste que je saluai poliment. - Bonjour madame, je suis Paul Stone et j’ai rendez-vous avec monsieur Smith à 8.30. - Bonjour monsieur. Enchanté Jessica Parker. Monsieur Smith vous attend, me susurra la réceptionniste en maniant le stylo dans sa bouche de manière sensuelle. Prenez l’ascenseur à votre gauche et montez au 20ieme étage. À plus tard, continua-t-elle en se penchant vers l’avant pour me permettre d’avoir une vue sur son décolleté plongeant. J’étais un habitué de ce genre de scénario. Je me savais bel homme et avais une aura particulière qui plaisait aux femmes. Mais je détestais les femmes légères. Une femme selon moi devrait savoir se faire désirer un minimum, sinon elle ne devrait pas être surprise de ne servir que de vides couilles à certains hommes. Je pris l’ascenseur sans plus un regard pour elle. Je sortis au 20ième et me trouvai dans un vaste hall où se trouvait une autre dame, sûrement la secrétaire personnelle de Mr Smith. - Bonjour madame, je suis Paul Stone et j’ai rendez-vous avec monsieur Smith. - Bonjour monsieur, répondit-elle poliment. Veuillez me suivre je vous en prie. Enfin une qui se respecte. Elle était vêtue décemment. Après trois coups frappés à la porte, on entendit « entrez ». La dame poussa la porte et nous entrâmes dans un énorme bureau avec des baies vitrées qui donnaient une vue imprenable sur la ville. - Monsieur Stone, quel plaisir de vous rencontrer. Vous pouvez disposer madame Johnson. La secrétaire se retira discrètement. - Bonjour monsieur Smith. Le plaisir est le mien. Commença ainsi un entretien qui dura deux bonnes heures où je me montrai convaincant. J’avais besoin de ce nouveau contrat. Ce serait comme un talisman pour ma jeune entreprise. - Merci encore monsieur Stone, nous vous ferons savoir dans les plus brefs délais. Aurevoir. - Merci à vous monsieur Smith. Au plaisir. Je sortis du bureau la tête pleine d'interrogations. Avais-je fait bonne impression ? avais-je été convaincant ? serai-je pris ? J’avais besoin de ce contrat et j’espérais vraiment que c’était dans la poche. J’avais répondu de mon mieux et avais parfois eu l’impression que monsieur Smith appréciait mon speech. Je saluai brièvement madame Johnson et sorti de l’immeuble après un hochement de tête envers la pimbêche de la réception. Je me rendis directement à mon bureau, car j’avais beaucoup de travail qui m’attendait. La journée se déroula paisiblement jusqu’au soir. Je rentrai à la maison, me douchai rapidement et fis un dîner léger. Je n’avais pas la tête à manger. Je ne pensais qu’à mon entretien. Après combien de temps me donneront-ils une réponse ? J’espérais qu'on ne me ferait pas languir trop longtemps. J’allai me coucher aux environs de 23h et repensai à ma conversation avec Logan. J’avais parfaitement compris de quoi il parlait, mais j’avais préféré faire la sourde oreille. Je n’étais pas prêt à ouvrir ce volet, surtout après le léger b****r que j’avais échangé avec Annie la veille. Non Paul, pas échangé, volé à Annie, pensai-je honteusement. Mais je n’avais pas pu me retenir. La voir paisiblement endormie avec cette apparence de vulnérabilité sur le visage m’avait particulièrement touché. Je m’étais vu lui voler ce b****r qui m’avait chamboulé et je refusais d’y penser. Comment pouvais-je ne pas y penser quand une partie tendue de mon corps me rappelait que j’avais apprécié ce b****r et que j’en voulais plus. Je me savais très attiré par Annie, mais que valait une partie de jambes en l’air contre une amitié sincère de longue date. Le choix était vite fait. Facile à dire mais pas facile à faire. Nous resterons des amis. D’ailleurs, c'est ce que nous étions, tentai-je de me convaincre. Si nous nous essayons à une relation et que cela finisse en échec, notre amitié serait perdue à jamais. Pour quoi à la fin ? un peu de plaisir charnel ? Non merci. Je garde mon amie. Je repensai à mon entretien de ce matin, j’espérais vraiment être pris après l’entretien de ce matin. Cela me permettrait de prendre du recul par rapport à tout ça et peut-être prendre un peu mes distances vis-à-vis d’Annie. J’en avais besoin. D’un autre côté, je pense qu'Annie aussi avait besoin d’espace pour donner libre cours à sa nouvelle relation et je m’endormis enfin sur ces résolutions. Je fus réveillé le matin suivant par un coup de fil. Qui pouvait m’appeler à cette heure ? En regardant l’horloge murale, je me rendis compte qu’il était 8 h. Purée, j’avais autant dormi ! J'étais vraiment crevé hier soir. Je me précipitai pour répondre à mon téléphone qui affichait un numéro non répertorié. - Bonjour monsieur Stone. Je vous appelle de la part de monsieur Smith. Vous êtes engagé. Il vous attend à 10h pour la signature du contrat ! Waouh quelle nouvelle ! Je l’ai !!!!!! je me mis à valser dans la chambre avant de me rendre compte que je n’avais pas répondu à madame Johnson. - Merci madame Johnson. J’y serai. Le début d’une nouvelle ère commençait pour moi. Le travail et la persévérance paient toujours ! Tenez-le-vous pour dit !
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