– Alors, pourquoi l’avez-vous quitté ? – Je ne sais pas… murmurai-je, tandis que les sanglots soulevaient ma poitrine ; mon Dieu ! je ne sais pas ! – C’est encore possible, grommela Antoine ; j’ai déjà vu des choses comme ça… toutes les fillettes sont un tantinet folles. Non, je ne savais pas, je le répète ici du fond du cœur. Quelque chose de supérieur à moi-même m’avait entraînée. – D’ailleurs ce n’est pas la mer à boire, ajouta le bon Antoine, que d’aller de Condé à Beaupréau. Si votre parrain a envie de vous voir, il prendra ses cliques et ses claques : en trois jours de temps, ça sera fait. – Mon parrain est fâché contre moi ! m’écriai-je ; je ne le reverrai jamais ! Antoine allongea un coup de fouet à son limonier de gauche, qui faisait le paresseux. – Ta ta ta ta ! répliqua-t