Chapitre 9 - Maman marquise et tonton marquis. J ’avais pris cette grande détermination de me séparer de Gustave, sans réfléchir. J’ai pu remarquer que les principaux actes de ma vie avaient été accomplis ainsi. Mon cœur se serra bien douloureusement quand mon parrain vint me prendre les deux mains et me dit, les larmes aux yeux : – Suzanne… c’est toi qui veux me quitter ! – Oui, répondis-je en assurant ma voix de mon mieux ; nous ne faisons ensemble que des sottises… Je t’empêche de retourner à Saint-Lud… et d’ailleurs… – Et d’ailleurs ?… répéta Gustave. Je ne voulais pas dire ma véritable raison qui était un dépit beaucoup plus vif que ne le comportait mon âge. Ma véritable raison était là avec sa coiffe d’indienne collante, ses cheveux ébouriffés et tirant sur le roux, ses joues