Pidoux fit boire au baron d’Avray beaucoup d’ayapana de Bourbon pour remettre ses jambes en état. Un matin, il lui dit : – J’ai guéri en ma vie soixante et onze cas de surdité opiniâtre. – Cher docteur, répliqua M. d’Avray, j’entends déjà un peu mieux avec le cornet. L’enchanteur Pidoux fronça le sourcil. – Je ne suis pas content ! déclara-t-il. Le pauvre sourd eut peur. Il se vit abandonné par ce grand praticien Pidoux. – Tenez-vous beaucoup au célibat ? lui demanda brusquement l’enchanteur. M. d’Avray se fit répéter trois fois la question, puis il répondit d’une façon tout affirmative. – Eh bien, dit M. Pidoux, qui prit son chapeau recouvert de toile cirée, je crois que nous allons en rester là. – Mon cher monsieur Pidoux ! s’écria le sourd, vous désespérez donc de moi ! – Ecou