Le Changement

600 Words
Les mains sous son menton, Monsieur Ben déclara : "Je ne suis pas un pervers qui profite des jeunes filles sans avoir de l'empathie pour elles." Il tourna la tête vers moi, ajoutant : "Viens t'asseoir près de moi." Mes orteils se crispèrent dans mes chaussures ouvertes alors que j'avançais pour m'installer près de lui. Mes doigts agrippèrent ma robe de nuit, mes épaules courbées. "Dis-moi ce qui s'est passé," m'encouragea-t-il. "J'ai été violée ! Et je suis enceinte ! Je suis vraiment désolée de vous annoncer ça, j'en ai moi-même honte." "Tu veux avorter, n'est-ce pas ?" demanda-t-il. Je secouai la tête, une lueur de détermination dans les yeux. "Je te l'ai dit," reprit Monsieur Ben. "N'aie pas peur. Maintenant... je prendrai soin de toi. Va te doucher et sois prête pour tout à l'heure. Nous dînerons à 20h." Il se leva, fit quelques pas pendant que j'étais toujours assise sur le lit, observant son dos. "Tu deviendras quelqu'un ! Ta souffrance se lit sur ton visage et dans tes paroles. Tu as été blessée. Mais tu peux te venger. Gardes simplement en tête que la vengeance est une décision aux conséquences que nous devons assumer. Quand cela arrivera, assure-toi de maîtriser ta douleur devant ton ennemi pour ne pas lui donner l'occasion de se moquer de toi. Protège ton orgueil et ton ego," déclara-t-il avant de quitter la pièce en fermant doucement la porte. Je me levai instinctivement pour me diriger vers la salle de bain. Un grand miroir rond entouré de LED blanches me permit de voir la rage dans mes yeux. Mes doigts effleurèrent mes tresses, me rappelant les caresses de Laurie. Elle me manquait grandement. Par le robinet noir, je me jetai de l'eau sur les paupières, observant mes larmes s'en aller sur le lavabo blanc. Cependant, ma réalité était toujours la même. Je partais par la suite vers la douche et retirai ma robe de nuit, remarquant les traces de sueur sous mes aisselles. Je soupirai, pensant : "Quelle dure journée..." avant de laisser l'eau chaude couler sur moi. Au milieu de ma douche, la porte s'ouvrit brusquement et je criai : "Ne vous approchez pas !" "C'est moi, mademoiselle," rassura la femme de ménage, Suzanne. "Je voulais juste vous parler." "Vous auriez dû frapper avant d'entrer," lui reprochai-je en cachant ma nudité à l'aide de mes mains. "J'ai apporté des serviettes et des gels de douche supplémentaires sur les conseils de Monsieur Ben." Rangeait elle rapidement ce qu'elles tenaient dans ses bras. Un moment, alors qu'un de ses genoux étaient sur le sol de la pièce et que le second était sensiblement levé, elle me fixa, murmurant, "Fuyez.." "Fu... fuir ?" balbutiai-je. "J'ai fui toute ma vie. Que pourrait la vie me réserver de pire ?" En s'appuyant sur ses genoux, elle se releva, "il ya une tenue pour vous posée sur le lit." Sortant à pas de tortue. "Je vous attendrai devant la porte de la chambre pour vous conduire vers le bas." Une fois la douche terminée, je m'étais essuyée et découvrais une jupe mi longue ivoire, accompagné d'un top en laine et des talons cristaux que j'avais porté. Ensuite, j'allais rejoindre Suzanne qui m'avait mené vers la salle à manger. J'y retrouvai Chantal et Béatrice déjà installées. Chantal portait une élégante longue robe blanche sans manches tandis que Béatrice était vêtue d'une robe ajustée mi-longue. Monsieur Ben, assis au centre, avait un sourire bienveillant. "Maintenant ta beauté rayonne," déclara-t-il. "Viens t'asseoir près de moi." Je m'approchai de lui avec hésitation et m'installai alors qu'il ajoutait : "Mange à ta faim."
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