Orléans

1663 Words

OrléansNous arrivons à Orléans la nuit. Les malles sont laissées à la gare. « Mais il y a des choses qu’il faut garder avec soi », dit ma mère. Et elle a gardé beaucoup de choses ; on les entasse sur moi, j’ai l’air d’une boutique de marchand de paniers, je marche avec difficulté. Il s’écroule toujours quelque boîte qu’on ramasse aux clartés de la lune. On ne se décide à rien : on est porté, par l’heure et le calme immense, à une espèce de recueillement très fatigant pour moi qui ai tout sur le dos. Il y a bien eu des facteurs et des garçons d’hôtel qui, à la gare, ont voulu nous emmener au Lion-d’Or, au Cheval-Blanc, au Coq-Hardi. – « À deux pas, monsieur ! – Voici l’omnibus de l’hôtel ! » Aller à l’hôtel, au Cheval-Blanc, au Lion-d’Or, mon cœur en battait d’émoi ; mais mes parents

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