CCXIIIe nuit Sire, après que le grand vizir se fut retiré, le sultan Schahzaman alla à l’appartement de la mère du prince Camaralzaman, à qui il avait témoigné depuis longtemps l’ardent désir qu’il avait de le marier. Quand il lui eut raconté avec douleur de quelle manière il venait de le refuser une seconde fois, et marqué l’indulgence qu’il voulait bien avoir encore pour lui, par le conseil de son grand vizir : « Madame, lui dit-il, je sais qu’il a plus de confiance en vous qu’en moi, que vous lui parlez, et qu’il vous écoute plus familièrement ; je vous prié de prendre le temps de lui en parler sérieusement, et de lui faire bien comprendre que s’il persiste dans son opiniâtreté, il me contraindra à la fin d’en venir à des extrémités dont je serais très fâché, et qui le feraient repenti