CHAPITRE 4♠️

2807 Words
PDV SVETLANA Je n'arrivais toujours pas à réaliser que Azor Makar m'avait engagé. J'avais conscience que c'était par dépit et que j'étais probablement son dernier espoir et c'est pour ça que je devais absolument prendre ça au sérieux. Chacun y trouvait son compte. Je rappelle Noushya pour rectifier la nouvelle. Moi qui croyais que c'était mort, la vie venait de m'ouvrir une petite porte. Appel téléphonique : « Noushya - Lana? Ça va ? J'ai vu ton message ce matin et...» « Moi- Oublie tout ça Shishi il m'a embauché finalement !» Je l'entends crier à l'autre bout du fils et je ne pus m'empêcher de sourire. «Noushya - Oh je savais qu'ils allaient te prendre, tu es la meilleure !» «Moi- Arrête ! Tu croyais qu'ils allaient me jeter.» «Noushya - Et je n'ai pas eu tout à fait tord d'après ton message hein ?» «Moi- J'avoue, et j'appréhende aussi beaucoup car à la moindre erreur je retourne à New-York et imagine un peu que les parents apprennent que je suis une nounou.» «Noushya - Ça va péter!» «Moi- Tu ne m'aide pas là.» «Noushya - Je ne sais pas pourquoi tu te plains, la vue et sublime et je ne parle pas du paysage...» «Moi- Arrête Noushya il est marié !» «Noushya - Pour l'instant... et en plus moi je passe mes journées avec des vieux et des intellos à longueur de journée dans cette bibliothèque de malheur alors s'il te plaît fais un effort. » «Moi- Merci beaucoup de tenir bon, tout ça n'est que temporaire.» «Noushya - Je sais. Prends soin de toi Svet' j'assure nos arrières avec un mensonge avisé si jamais les parents se posent des questions.» «Moi- Tu es la meilleure.» «Noushya- Je sais. » Je raccroche avec un petit sourire. Toute cette situation est inédite! Je me retourne et range un peu le bazar avant que la porte ne s'ouvre sur Fanny. Fanny- Mademoiselle Von Daahir, Le repas est servi et Monsieur a demandé que je vous prévienne. Je reste sonnée. Moi- Je pensais que je devais désormais dîner ici et pas en compagnie de... Fanny- Oh, Mais vous venez à peine de commencer. To afentikó ~Le patron~ veut simplement vous familiariser et vous tester. Moi- Me tester? Fanny- Ne vous en faite pas Mademoiselle, et pour répondre à votre préoccupation sachez que dans seulement quelques jours vous n'aurez même plus le temps de vous brosser les cheveux. Je fronce simplement les sourcils alors que la jeune femme me guidait déjà vers les couloirs. Moi- Et sinon... Je m'arrête en trouvant un peu stupide de vouloir poser cette question, mais Fanny fut plus rapide et me répondît sans même le savoir. Fanny- Madame est là aussi. Dit-elle; elle est très pointilleuse mais... Moi- Je vais mourir c'est ça? Fanny- Non... pas du tout. Mentît-elle avant de finalement lancer : Oui, vous allez sûrement y laisser des plumes. Genial! Elle se moqua timidement avant de me guider jusqu'à la pièce où tout le monde était déjà installé... enfin presque. Azor- Mademoiselle Von Daahir, venez donc vous joindre à nous. Dit-il sans une once de chaleur dans la voix. Auréa- Viens Seltana, je t'ai gardé une place juste à côté de Berta regarde. Je souris en m'approchant de la petite princesse qui était magnifique ! Azor- C'est un grand honneur mademoiselle Von Daahir, j'espère que vous vous en rendez compte. Me susurra t'il en me tirant poliment la chaise. Moi- Je m'en rend bien compte Monsieur. Oram- Regarde Lana, j'ai un brassard. Moi- Un brassard ? Oh, c'est joli... Azor- Il est capitaine de son équipe de football à présent. J'aurais dû percuter plus vite, c'était évident ! Moi- Bravo Champion. Le petit se rembrunît immédiatement en regardant son père. Oram- Il n'y a que papa qui a le droit de m'appeler comme ça. Moi- Oh... je vois, désolé. Pour beaucoup cela pourrait paraître absurde mais un surnoms est comme une identité qu'on attribue à quelqu'un, et parfois les enfants conçoivent mal que des inconnus utilisent cette même appellation, ce même surnom affectif qu'utilisent leurs parents ou un proche cher à leur cœur. Je respectais totalement cela. Azor ne rajouta pas un mot. Alors je me racle la gorge puis : Moi- Alors, ça te dirait qu'on ait notre propre nom de code nous aussi ? Le visage du petit s'illumina. Moi- Je pourrais t'appeler... chevalier ? Non attends, petit prince ? Oh, encore mieux, Grand Prince ? Il se mît à rire imité par sa petite sœur. Auréa- Moi aussi je veux un nom de code. Oram - Tu attends Réré, on m'en trouve un d'abord ! Auréa - Mais moi aussi j'en veux ! Azor voulût réagir mais je pris les devants. Si je voulais prouver que je méritais ce poste je devais faire mes preuves. Moi - Bien, on va jouer à un jeu. Ils se turent immédiatement en me regardant avec leurs gros yeux remplis de curiosité. Moi- Dites-moi quel est votre accessoire préféré et je vous donnerai des surnoms en fonction de ça. Oram - Et si ça ne nous plaît pas ? Je regarde furtivement mon patron qui avait les bras croisés sur son torse habillé, guettant les difficultés pour voir comment j'allais m'en sortir et s'il devait réagir ou pas. Moi- Et bien, on en trouvera plein d'autres jusqu'à ce qu'un vous plaise. Oram - Je commence! Dit-il plein d'enthousiasme. Auréa- Non, moi d'abord. Oram - Mais c'est moi qui ai commencé! Auréa - Moi aussi je veux... commencer. Il était claire qu'elle ne comprenait pas la moitié des mots qui sortaient de sa bouche, mais elle avait constamment besoin d'embêter son frère, signe d'un manque cruel d'attention... Oram - Okay, vas-y. Céda t'il en parfait petit grand frère. Auréa papillonna des yeux. Elle ne savait même pas quoi dire. Oram - Tu n'as qu'à dire que tu aime Berta. L'aida t'il. Auréa- Oh, oui! J'aime beaucoup Berta. Moi- Comme Berta est une poupée je vais t'appeler hum, roosee gudiya. Ils parurent tous les deux surpris. —- Ça veut dire quoi ? Disent-ils en même temps. Moi- Ça veut dire poupée russe en Hindi. —- Wow! Auréa- C'est ça mon nom de code ? Demanda t'elle surexcitée. Moi- Oui, mais on va faire plus simple. Ton nom de code est "poupée". Ça te plaît ? Auréa- Ouiiii. On m'avait prévenu qu'Auréa était celle qui me donnerait du fil à retordre et je voulais pas à pas gagner sa confiance. Auréa- À ton tour Oram, allez dis à Seltana ton... La petite se tût immédiatement en fixant droit devant elle. Le cliquettement des hauts talons parurent effrayer les deux bambins. Alors je me retourne et vois une femme parfaitement mince avec une magnifique tenue sur le dos et une superbe coiffure s'approcher, le visage impeccablement maquillé. J'étais choquée, elle était encore plus belle que dans mes souvenirs. Elle faisait très attention aux détails. ...- Je gâche la petite fête on dirait, on vous entend crier jusqu'au sommet de l'Everest. Elle s'assied avec classe toujours avec cet air désagréable et dénigrant. Les enfants en perdirent leur sourire, la scène était d'une tristesse! Azor- Johanna, je te présente Mademoiselle Svetlana Von Daahir, la nouvelle nurse des enfants qui sont les tiens et dont tu devrais normalement t'occuper. Elle ne répondît pas. Fanny emmena le repas tout chaud. Une tension bien présente planait dans la pièce. Je n'avais qu'une envie, sortir d'ici et emmener les enfants avec moi à l'étage. Ils étaient si jeune! Et même s'ils ne comprenaient pas tout, ils sentaient très bien que ce foyer ne leur convenait pas... il y'avait beaucoup trop de tension et cela les affectait. Fanny s'en alla puis tout de suite après : Johanna- Tu t'es enfin décidé à en engager une? D'abord Fanny, maintenant elle! Dit-elle en me dévisageant ; Je peine à me retrouver devant toute cette gente féminine. Azor- peut-être que si tu te décidais à être plus souvent là et à tenir ton rôle... Johanna- JE TIENS MON RÔLE, Je ne fais que ça m'occuper de tes enfants! Azor- NOS ENFANTS! Hurla t'il en abattant son point sur la table. Sa femme sursauta et nous avec. Le visage de la petite Auréa se mua dans une moue de tristesse à deux doigts de pleurer. Azor- FANNY! Cette dernière s'approcha rapidement. Azor- Fére ti Svetlána kai tous thisavroús mou epáno, se parakaló. ~Ramène Svetlana et Mes précieux à l'étage, s'il te plaît. ~ Mains sur la table, il regardait fixement fixement le sol, empêcha ainsi à ses enfants de voir son visage décomposé par la rage. Fanny me fît signe de prendre Auréa tandis qu'il s'occupait de Oram... Toute tremblante, je prends la petite dans mes bras avec sa poupée russe puis imite Fanny en prenant les escaliers. Moi- Où est-ce qu'on va? Fanny- On va les déposer dans leurs chambres... Moi- Quoi, tout seuls ? Ils n'ont qu'à rester dans ma chambre le temps que la tempête passe. Fanny- Quoi, dans l'aile des domestiques? Dit-elle en s'arrêtant; tu n'es pas sérieuse? Moi- Si... pourquoi? Fanny- Ils ne peuvent pas dormir dans l'aile des domestiques voyons. Moi- Ce n'est pas comme si c'était un drame. Fanny- Ça en est une... Moi- Après ce qui vient de se passer je ne crois pas que ce soit une bonne idée de les laisser seuls, ce sont que des enfants voyons. Fanny - Je resterai avec Auréa et tu n'auras qu'à t'occuper de Oram. Mais... c'était quoi ce plan! Oram - Je veux bien rester dans la chambre de Lana... Auréa- Moi aussi. Dit-elle d'une voix cassée avant de finalement se mettre à pleurer tout doucement, cette fois-ci imitée par son frère qui se retenait. Moi- J'assumerai les conséquences mais il est hors de question que je les laisse dans cet état. Dis-je en prenant la direction opposée. Fanny - Oh, c'est pas vrai. Lança t'elle avant de finalement me suivre. J'ouvre la porte et installe Auréa sur le lit mais celle-ci se cramponna de nouveau à moi. Je ne pus faire autrement que caresser son petit dos. Elle pleurait... Oram - Pourquoi papa a crié comme ça ? Moi- Ce n'est rien, ne t'en fais pas il va bientôt revenir vous chercher et vous verrez tout va bien se passer. Je regarde Fanny et son regard pas du tout rassurant me disait que justement tout n'allait pas bien se passer. Je berce néanmoins la petite avant que son frère ne nous rejoigne et caresse tout doucement la joue de sa petite sœur. Moi- Tout va bien se passer, vous verrez. Dis-je tout bas comme si j'essayais de m'en convaincre. _________ PDV AZOR Moi- Merci de daigner enfin te joindre à nous! Grognais-je. Je ne voulais vraiment pas hurler devant mes précieux, mais Johanna avait le don de me pousser à bout. Elle faisait ressortir ce qu'il y'avait de pire en moi. J'appréhendais beaucoup cette soirée et j'avais raison. C'était la première fois depuis des lustres qu'elle se présentait pour le dîner et voilà. C'était fini avant même d'avoir commencé mais je m'en voulais beaucoup de m'être emporté devant mon fils Oram et ma petite princesse Auréa... je ne pouvais que deviner leurs états. Johanna- J'avais des affaires importantes Et ... Moi- Ríen, rien ne devrait être plus important que ta famille Johanna! Tes enfants, nos enfants ! Johanna- Je ne suis pas une prisonnière, je les ai donné la vie et j'estime en avoir déjà fais assez! Moi- Une mère ne devrait jamais avoir à réfléchir de cette Façon Johanna. Johanna- Tu vas m'apprendre à être une mère? Moi- Je ne crois pas que cela puisse s'apprendre. Tu aurais dû être plus attentive à Oram, à ta fille Auréa qui souffre d'un manque cruel d'affection de la part de la personne qui devrait l'aimer le plus au monde! Johanna- Eh bien, ta nouvelle domestique n'aura qu'à satisfaire les besoins de tes enfants si précieux! Moi- Sauf que ce n'est pas à elle de s'occuper de cette tâche qui devrait te combler de bonheur! Tu ne devrais pas considérer cela comme une corvée. Johanna- Et pourtant toi aussi tu veux t'en défaire. Je serre les dents et m'approche dangereusement d'elle puis lève un index et la voit reculer de plusieurs pas maladroits. Moi- Ne t'avise plus jamais de redire une telle absurdité, plus jamais! Il serait absolument inutile d'essayer de lui expliquer quoique ce soit. Johanna était comme une âme corrompue car aucune mère saine d'esprit ne mettrait ses enfants en danger, ne les abandonnerait sans regrets et surtout saboterait ce rôle important, ce rôle merveilleux. Cette attitude avait fini par totalement me répugner! Tous les jours j'ai prié pour que ce mariage ait du sens mais je voyais à présent que c'était peine perdue alors j'avais totalement arrêté d'essayer de raviver une flamme inexistante, d'offrir à quelqu'un un bonheur dont il n'en voulait pas... Une rage folle monta en moi et pour m'empêcher de faire une erreur, je ferme mes mains en poings et passe à côté d'elle sans un mot alors qu'elle retenait son souffle. Il fallait que je me calme, il fallait que je prenne Auréa et Oram dans les bras alors je monte à l'étage mais ne les trouve pas. Leurs chambres respectives étaient vides d'eux. La panique et la rage monta en moi car je devinais exactement où ils étaient. Je prends les marches pour atteindre l'aile voisine puis descends dans les couloirs des domestiques. Celles qui croisèrent ma route s'inclinèrent immédiatement car elles devinaient parfaitement mes humeurs. C'était comme ceci à chaque fois que Johanna était dans la demeure, elles avaient l'habitude. J'arrive bientôt devant la fameuse porte mais il n'y avait aucun bruit et pourtant cela ne m'empêcha pas d'entrer en trombe. Svetlana sursauta avec dans les bras ma petite Auréa et son frère qui, endormie eurent en même temps un léger soubresaut suite à la violence de mon entée. L'air coupable, Fanny se leva immédiatement et pris les deux bols de céréales qui avaient sans doute fait office de dîner à mes précieux, profondément endormis. Svetlana lût la contrariété donc j'étais victime et tenta tout de suite de s'expliquer mais malheureusement pour la fragile créature qu'elle était, trop remonté je ne voulais rien entendre. Je lève gracieusement une main pour la faire taire avant de m'accroupir pour prendre ma princesse dans les bras puis réveille doucement Oram pour monter dans leurs chambres. Moi- Que ceci ne se reproduise pas Mademoiselle Von Daahir, quand je donne un ordre, exécutez-le sans Réserve, me suis-je bien fais comprendre ? Pour toute réponse, elle acquiesça de la tête puis se leva. Elle baissa ses yeux puis au moment où Oram tînt sur ses deux jambes pour marcher, la petite princesse dans mes bras se réveilla presque immédiatement puis réclama curieusement La nouvelle nurse. Auréa- On ne peut pas aller dormir comme ça... Moi- Il est tard ma princesse, il faut dormir. Auréa- Non! Cria t'elle presque; Seltana n'a pas encore trouvé de surnom pour Oram. Moi- On verra tout cela demain Auréa, je te le promets. Auréa- Mais non, elle m'en a déjà trouvé un alors il en faut aussi un à Oram. Comment pourrais-je lui dire "Non"! Il m'était inconcevable de la laisser toute frustrée alors je me retourne vers La nouvelle nurse et lui exigea un surnom d'un simple regard. Svetlana - Quel est donc l'accessoire préféré de Oram ? Lança t'elle d'une voix tremblante qu'elle tenta de maîtriser. Les chapeaux. Pensais-Je immédiatement. Auréa- Oram adore les chapeaux. Dit-elle en regardant son frère qui souriait timidement. Elle fît mine de réfléchir, ma patience mis à rude épreuve avant de finalement lancer : Svetlana - Alors désormais je l'appelerai Charavaahe, ça veut dire cowboy. Le petit sourît de toute son innocente denture imité par sa sœur puis me retourna pour enfin les ramener à leurs lit. Oui, elle avait un vrai don avec les enfants car absolument peu de choses retiennent tant l'attention de Auréa. Très peu. _________
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