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Pour la première fois depuis longtemps, le comte n’eut ni maussaderie, ni cruauté. Son fils si bien portant, le futur duc de Lenoncourt-Mortsauf, blanc et rose, barbouillé de raisin, lui réjouissait le cœur. Ce jour étant le dernier de la vendange, le général promit de faire danser le soir devant Clochegourde en l’honneur des Bourbons revenus ; la fête fut ainsi complète pour tout le monde. En revenant la comtesse prit mon bras ; elle s’appuya sur moi de manière à faire sentir à mon cœur tout le poids du : sien, mouvement de mère qui voulait communiquer sa joie, et me dit à oreille : – Vous nous portez bonheur ! Certes, pour moi qui savais ses nuits sans sommeil, ses alarmes et sa vie antérieure où elle était soutenue par la main de Dieu, mais où tout était aride et fatigant, cette phrase

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