– Eh ! bien, répondis-je, dites-moi franchement comment vous voulez que je vous aime. – Aimez-moi comme m’aimait ma tante, de qui je vous ai donné les droits en vous autorisant à m’appeler du nom qu’elle avait choisi pour elle parmi les miens. – J’aimerai donc sans espérance, avec un dévouement complet. Eh ! bien, oui, je ferai pour vous ce que l’homme fait pour Dieu. Ne l’avez-vous pas demandé ? Je vais entrer dans un séminaire, j’en sortirai prêtre, et j’élèverai Jacques. Votre Jacques, ce sera comme un autre moi : conceptions politiques, pensée, énergie, patience, je lui donnerai tout. Ainsi, je demeurerai près de vous, sans que mon amour, pris dans la religion comme une image d’argent dans du cristal, puisse être suspecté. Vous n’avez à craindre aucune de ces ardeurs immodérées qui s