17.
(Dans la tête de Marie)
J’avais super mal dormi, cette histoire avec Yannick me trottait dans la tête et je ne le supportais pas j’avais pensé toute la nuit à comment régler ce programme avec mon père, je sais que ce que j’ai fait dans le passé n’était pas bien mais qui n’aurait pas fait la même chose que moi ?
Je refusais d’être une de ses filles qui n’ont rien réussi dans leur vie, j’avais déjà un père plein aux as je roulais dans l’or et l’argent j’étais plus que convoitée par les hommes et par-dessus le marché j’aimais ma vie de paillette et haut de gamme pas question que qui que ce soit vienne déranger mon confort…
-Bonjour Didier dis-je en entrant dans le hall de l’entreprise
-Madame Bryat
-comment allez-vous ?
-bien merci
-mon père est là ?
-oui mais il est en conférence il m’a demandé de vous dire de patienter un moment
-j’espère que ce ne sera pas long parce que je n’ai plus assez de temps il me faut lui parler et le plus vite serait le mieux !
-bien madame, mais au fait
-oui ?
-je voulais savoir pourquoi n’avez-vous jamais pris le nom de votre mari ?
-celui de Yannick ?
-oui
-je ne pense pas que ce soit utile car j’ai déjà un nom et c’est celui de mon père il me semble parfait pour une femme de mon rang
-les femmes du 21e siècle
-fais-moi signe quand il sera libre je dois absolument lui parler
Je pris donc l’ascenseur et me dirigea au restaurant…
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-Cassie je me sens mal
-ne dis pas ça je trouve que ton état s’améliore de jour en jour
-mais j’ai perdu du poids et je ne ressemble plus à rien
-ça c’est normal tu en pleine convalescence
-tu m’as l’air triste et ailleurs
-non ce n’est rien
Je changeais ses pansements et l’aidait à s’asseoir convenablement, la discussion avec Yannick le jour d’avant m’avait beaucoup secoué, il voulait que je m’installe avec lui mais j’avais besoin de plus de temps pour y réfléchir, cet homme avait le don de me rendre folle mais par-dessus le marché il me posait un ultimatum pour aménager avec lui, je sais bien que c’est normal je dois habiter avec mon époux mais comment vivre au quotidien avec un homme que je supportais à peine ?
-que se passe-t-il ma chérie ?
-ah ya Dodo c’est assez compliqué je ne sais même pas par où commencer
-dis-moi juste ce qui est plus important
-…
-c’est ton mari c’est ça ?
-ça me parait étrange de te l’entendre dire comme ça
-pourtant c’est bien le cas
-je sais oui mais c’est si difficile !
-c’est toi qui rend les choses difficiles ma chérie, tu es grande fille et tu sais très bien ce qui est bon pour toi ou pas, à ce jour cet homme est ton mari que tu le veuille ou non et s’il te dit d’emménager avec lui fais-le
-c’est trop facile
-c’est là que tu te trompes ! c’est ton mari et il a le droit d’exiger que tu ailles chez lui tu dois tenir ton foyer et t’occuper de ton homme, si vraiment il a une blanche comme épouse ailleurs il doit voir la différence entre toi et elle
-tu crois ?
-oui… écoute ma sœur moi je ne suis pas toi et je n’ai pas eu ta chance oh regarde comment je suis partie me donner gratuit chez un ga qui me battait tout le temps et j’ai failli y rester, c’est difficile pour moi mais si je pouvais changer les choses je le ferais
-je suis désolée pour ce que tu as subi tu ne méritais pas ça du tout
-pourtant c’est un choix que j’ai fait pour survivre
J’écoutais ma grande sœur me conseiller et mon cœur se serrait en la voyant aussi mal en point, elle avait tellement souffert, elle et moi avions passé des moments difficiles mais elle a toujours été de bon conseil et d’une telle sagesse que ne pas l’écouter me nuirait à moi-même
-il organise un dîner ce soir avec ces amis d’enfance et il veut qu’on y aille ensemble
-vas-y alors c’est un premier pas, tu dois te montrer très aimable et attendrie sinon ce sera tout le temps la guerre entre vous car je te connais je sais que tu déteste te faire dominer
-je ne fais pas exprès
-peut-être mais Cassie je te dis si tu ne fais pas d’effort c’est toi qui va pleurer seule oh humm
Elle rajusta son drap car elle avait froid et posa sa tête sur l’oreiller
-je vais m’apprêter alors il doit passer me chercher dans une heure
-oui il faut te doucher et t’habiller
Il était 20heures quand enfin il arriva devant chez moi, j’avais revêtu une simple robe noire et lâché mes extensions car il faisait particulièrement chaud ce soir, quand il arriva il me dévisagea un moment avant de s’avancer vers moi
-tu es magnifique ce soir
-merci beaucoup
-ta sœur est là ?
-oui elle est allongée
-ah d’accord j’ai apporté un petit paquet pour elle j’aimerais la saluer et lui souhaiter un bon rétablissement si possible
-c’est gentil à toi mais ne te sens pas obligé
-j’insiste
-ok… je te conduis dans sa chambre alors
On avança donc dans le couloir de mon séjour de nuit avant d’arriver devant la porte de la chambre de ma sœur
-Ya Dodo tu dors ?
-je suis devant la télé au lit tu n’es pas encore partie depuis là ?
-je vais y aller
-ah d’accord
-il y a Yannick qui voulait te saluer d’abord
-oh mon beau est là ? mamo je suis moche hein mais c’est pas grave entrez oh !
Je souriais avant de le laisser passer, il entra dans la chambre et salua ma sœur toute heureuse en le voyant, il demanda de ses nouvelles avant de lui remettre un paquet qu’il avait apporté
-mamo ! merci mon beau dit-elle en souriant c’est gentil ohhh je suis malade ici c’est compliqué mais avec des cadeaux comme ça je vais vite guérir
Il sourit et lui souhaita un bon rétablissement…
Une fois sortie il me laissa m’installer dans la voiture et vint me rejoindre
-je trouve ta robe très belle elle te va à ravir
-merci
-je ne savais pas que tu avais autant de goût
-humm… Tu n’as encore rien vu dis-je tout simplement pour ne pas m’attarder sur le sujet…
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(Dans la tête de Marie)
J’avais attendu mon père jusqu’à ce que notre entrevue soit repoussée je lui avait donc donné rendez-vous dans un café pour parler loin de la maison, à ma grande surprise il arriva avec ma mère, et moi qui pensait qu’on pouvait régler cette histoire à deux
-papa dis-je en me levant
-Marie
-je suis passée ce matin au bureau mais tu étais si occupée que tu n’as pas eu un peu de temps pour moi
-était-ce si grave ?
-je l’ai dit à ton associé pourtant il ne t’a pas passé le message ?
-si mais j’étais en conférence et je ne pouvais rien annuler tout était question d’argent et quand je dis argent je parle d’une somme colossale
-bien si tu le dis…
-que me vaut cette convocation soudaine ?
-je prenais ma tasse de thé et avalait une gorgée bien chaude avant de me lancer… il s’agit de Yannick
-ton mari ? mais où est-il d’ailleurs ? il n’est toujours pas rentré ?
-non et je pense sérieusement à le rejoindre pour le ramener ici
-il le faut bien tu es consciente que c’est un pion fort pour nos affaires ?
-papa ne parle pas comme s’il n’était qu’un objet il s’agit de mon mari
-ce n’est pas moi qui ait décidé d’en faire un objet tu profites de ce qu’il rapporte autant que moi
-humm ! je poussais un soupir exaspérant je détestais avoir ce genre de discussion avec mon père mais après tout il n’avait pas vraiment tors…
-que se passe-t-il alors ?
-je crois qu’il commence à soupçonner pour sa mère
-comment ça ? s’écria mon père ?
-qu’as-tu fais encore Marie me demanda ma mère étonnée
-rien maman justement mais il m’a demandé hier si je connaissais sa mère
-il faut que tu ailles le chercher s’il reste là-bas il va fouiller et trouver !
-Marie commença mon père… Qu’est-ce que tu as fait ?
-je ne sais pas je ne comprends pas mais j’ai peur qu’il découvre tout
-mais qu’est-ce que tu as fait marie??…
Je regardais mes parents et je réalisais qu’il fallait vraiment que je règle tout ça au plus vite…