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1561 Words
08. J’étais de retour chez moi, j’étais restée enfermée une journée entière dans ma chambre à pleurer et dormir, mais ensuite je m’étais enfermée dans ma douche où j’avais passé deux bonnes heures dans la baignoire, j’avais l’impression d’être sale, je me nettoyais autant que je le pouvais, je prenais mon temps pour me refaire une beauté à la hauteur de ma personne, j’étais une femme élégante et bien dans sa peau, j’avais certes eu des périodes difficiles mais je savais que j’étais quelqu’un de bien, et aujourd’hui il me fallait rendre visite à la famille de ce fameux mari mais aussi le parler enfin pour la première fois… Je me regardais dans le miroir et c’était parfait, j’enfilais une robe sobre et légère, rabattais mes cheveux enfilais des sandales, prenait mon sac à main dans lequel je plaçais le papier contenant l’adresse de la maison et hop c’était parti… ----------------------------------------------------------------- -Yvonne !... ynonne ohh -oui tanti ! -ah Yvonne quand on t’appelle pourquoi tu dures comme ça ? jusqu’à je dois répéter ton nom deux fois -pardon tanti je vais faire vite maintenant -humm… bon il faut apprêter la table avant que yannick ne descende au salon, tu poses le petit déjeuner on va le prendre en famille -bien tanti -bon tu vas aussi au marché n’est-ce pas ? -oui tanti -ok il faut acheter du poisson, et quelques morceaux de poulet aussi on va frire ça seulement après tu prends aussi des alocos, et un sac de riz, pour le reste là tu complètes seulement quand tu vas rentrer on va tout faire en même temps parce que monsieur veut manger léger aujourd’hui -bien tanti -il y a du pain ? -oui tanti -ok il faut faire tu vas partir -bien tanti -bonjour maman -ah mon fils tu es debout ? -oui maman depuis un moment déjà j’étais juste au téléphone avec marie -ah… il faut t’asseoir on va manger ton père nous rejoint dans un instant -maman ? -oui mon fils -pourquoi quand je parle de marie tu changes de sujet directement ? tu sais pourtant que c’est ma femme n’est-ce pas ? -mon fils pardon mangeons tu vas reprendre des forces -mais maman… -yannick je ne veux pas parler de ça maintenant de toute évidence même si je disais un mot sur ça ton père y mettrait fin, tu sais pertinemment ce qu’il pense de ton mariage avec cette fille et comment il voit les choses, ici nous avons déjà un autre cas de mariage à régler donc pour le bien de tous finissons d’abord avec ici on parlera d’elle plus tard -pff… je ne sais pas pourquoi c’est si compliqué, tout ça parce que vous avez fait des choses dans mon dos -ah mon fils, c’est ton père, suit seulement En parlant de lui, le voilà qui arriva et s’installa avec nous -alors ? de quoi parlez-vous ? -de rien papa fit maman pour sauver les apparences, nous t’attendions pour commencer -ben écoute sers-moi une tasse de café pour commencer -père fis-je alors, bonjour -yannick tu es plus calme aujourd’hui ? -je l’ai toujours été père -beh c’est tant mieux parce qu’il ne faut jamais me déclarer la guerre, moi ton géniteur, il pourrait y avoir énormément de dégâts et des conséquences dévastatrices -… -tu ne sais pas pourquoi j’ai agis ainsi mais tu me remercieras plus tard quand tu t’en rendras compte -prendre une femme et la doter dans mon dos pour en faire ma femme et me l’annoncer des années ensuite n’est pas un acte pour lequel je devrais te dire merci -tu raisonne trop mon fils, j’aurai due couper ta scolarisation à temps parce que là tu te perds, d’ailleurs même tu parles beaucoup pour rien ta femme arrive ce matin -quoi ? je pensais que c’était déjà fini c’est quoi encore cette histoire ? -toi tu es parti au village pour voir sa famille et valider le mariage tu pensais que c’était fini ? mais tu rêves mon cher ! -mais père elle vient faire quoi encore ici ? moi je vous dis déjà elle n’ira nulle part avec moi je refuse de trimballer une villageoise à mon bras sans éducation et sans scrupule ! le genre de femme qui s’accroche pour l’argent ! criais-je par excès de rage -Badinga ! baisse d’un ton ! tu te crois où ? dans une ferme peut-être ? que tu vas crier ici comme un sauvage ? je te dis calme toi ! Pierrette parle à ton fils ! -mon fils pardon calme toi -mais moi je ne comprends pas pourquoi il a choisi une villageoise ? avec mon niveau et mon rang social c’est ce genre de femme dont j’ai besoin ? moi un cadre ? -toi tu dis qu’elle est villageoise as-tu discuté avec elle pour connaitre sa situation et sa vie ? me demanda alors mon père -je n’en ai pas besoin je sais déjà qu’elle n’a rien dans la tête -mais c’est que tu vas être surpris alors ! me répondit-il en riant Les minutes ne se firent pas attendre quand on sonna à la porte, le gardien ouvrit laissant entrer une femme que je ne voyais pas bien avec le reflet du soleil, j’entendis juste allez-y c’est tout droit madame et quelques instants plus tard on frappait à la porte, ma mère se leva et alla ouvrir la porte, ce que je vis à ce moment-là me coupa le souffle -ah ! ma fille tu es arrivée ! bienvenue oh -bonjour madame dit-elle d’une voix fine et peu sûre, je suis bien à la villa de la famille Badinga ? ma mère lui sourit et dit -entre ma fille c’est ici, tu dois être Cassie ? -oui madame -appelle moi maman on est de la même famille maintenant, allons mon enfant nous t’attendions tous avec impatience Elles avancèrent donc jusqu’à nous moi les yeux toujours posés sur elle comme si je sortais d’un rêve mais ce n’était pas possible où était donc passé la villageoise sans éclat et complètement fanée que j’avais vu deux jours plutôt ? mais…. Mais attendez il n’y a pas erreur de personne ? c’est qui cette fille ? -prends place ma fille… -bonjour papa dit-elle alors… Seigneur quelle douceur elle avait dans la voix -ma fille ça va ? -oui merci -on m’a dit que tu as refusé que le chauffeur vienne te chercher chez toi -ce n’était pas nécessaire je me suis déplacée avec ma voiture Hein ? Voiture ? beauté ? Français ? Attendez-vous êtes sûre que c’est elle ? avec toute cette élégance et cette légèreté, non, non je rêve -tu ne veux pas que je te serve à manger ? -non maman merci mais je n’ai pas très faim -ah mon enfant il faut manger un peu vous les jeunes d’aujourd’hui avec vos tailles fines on dirait guêpe vous êtes toutes affamées ! il faut manger Elle sourit tendrement et ce que je vis me désarçonna, elle avait de magnifiques fossettes, mais alors là il y avait erreur de femme -je n’ai pas très faim maman mais je vais goûter un peu -humm je te sers en même temps, mais Yannick ! -humm ! hein ! maman ? -tu dévisages la pauvre petite comme ça c’est impoli hein -oui… non… en fait… bonjour dis-je finalement -bonjour -alors heu… c’est toi qui est supposé être ma femme ? - je pense que oui -bon je ne sais pas si on te l’a déjà dit mais je n’ai pas besoin d’une deuxième femme -deuxième femme ? demanda-t-elle étonnée -bah oui j’ai déjà une magnifique épouse et elle est avec moi à paris donc les femmes africaines, très peu pour moi -ah bon ? elle sourit posa son verre et me fixa droit dans les yeux, mais ne te fatigue pas mon cher moi-même je n’ai pas besoin d’un mari comme toi, les hommes hautains et imbus de leur personne sincèrement hein, très peu pour moi aussi ! puis elle se leva et s’adressa à mes parents, je vais attendre dans le salon… excusez-moi Mon Dieu ! c’est une villageoise qui venait juste de me remettre à ma place ? moi Yannick! non mais ça ne va pas se finir comme ça!
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