Dès ce jour, je m’adonnai au travail avec ardeur, et, en moins de deux années, j’avais dévoré tous les volumes de notre bibliothèque qui traitaient des sciences, de l’histoire et de la philosophie. Mais quand j’eus franchi ce premier pas, je m’aperçus que je n’avais rien fait que de tourner dans le cercle restreint où le catholicisme avait enfermé ma vie passée. Je me sentais fatigué, et je voyais bien que je n’avais pas travaillé ; mon esprit était attiédi et affaissé sous le poids de ces controverses incroyablement subtiles et patientes du Moyen Âge, que j’avais abordées courageusement. Ma confiance dans l’infaillibilité de l’Église n’avait pas eu le moindre combat à soutenir, puisque tous ces écrits tendaient à proclamer et à défendre les oracles de Rome ; mais précisément cette lutte s