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851 Words
Adélie ne comprenait pas ce qu'elle avait bien pu faire pour attirer les faveurs du Roi. Elle portait une robe qui devait valoir plus que la maison de ses parents et Gustave lui avait donné une parure de rubis dont elle osait à peine en imaginer le prix. Elle avait pris le premier vrai bain de sa vie. Les domestiques avaient même versé quelques gouttes d'huile essentielle de rose dans l'eau. Une grosse femme était venue la coiffer. Elle avait relevé ses cheveux étaient en un jolie chignon mais elle avait laissé tomber quelques boucles autour de son visage et une mèche sur sa nuque. Adélie avait beau rêvé ressembler aux Dames de la cours mais jamais elle n'aurait imaginé être aussi proche de la réalité. Elle se contemplait dans le miroir de la chambre quand le Roi entra. « - La parure vous plaît ? demanda-t-il » Adélie se pressa de faire une révérence maladroite dans sa grosse robe bouffante. « - Merci votre majesté, elle est magnifique, mais sans vous offenser... pourquoi faites vous cela ? Osa-t-elle timidement - Dois-je avoir une raison pour tous mes actes ? » Gustave avait adroitement évité la question en laissant la pauvre demoiselle décontenancée. « - Puis-je connaitre votre nom ? reprit-il - Adélie, Adélie Bauduin - Vous avez un prénom d'une rare beauté Adélie » Les joues de la jeune femme s'empourprèrent. Elle ignorait d'où venait son prénom mis elle l'avait toujours trouvé étrange. Elle avait tant de question à poser au Roi mais son rang de domestique lui interdisait. Adélie laissait donc le Roi mener la conversation. « Ma chère j'aimerais beaucoup vous amener vois les jardins ils sont d'une rare beauté en hiver, même si ils n'arborent plus de fleurs je les trouve toujours aussi beau. » Adélie acquiesça, elle ne pouvait de toute évidence rien refuser à Sa Majesté. En un claquement de doigts ils se retrouvèrent devant les portes du palais paré à faire une balade hivernal dans les allées des jardins. La jeune femme ne comprenait toujours pas ce qui lui arrivait mais elle préférait ne rien dire et profiter un peu. C'est vêtu d'une cape en hermine offerte par le Roi qu'elle descendit les grandes marches de marbre menant au jardin. Gustave l'attendait en bas, il portant lui aussi une cape et il avait enfilé une paire de botte. Le vent froid picotait les joues rosies d'Adélie. Ses boucles blondes virevoltait au fur à mesure qu'elle descendait les marches. Gustave lui souriait en bas. « Elle est si belle, souffla-t-il à son valet » Celui-ci réprima un sourire. Baptiste était le confident du Roi, officiellement et devant le cours il apparaissait comme son valet mais il était en vérité son plus proche et fidèle ami. « - Elle est à vous si vous le désiré Votre Majesté, murmura Baptiste - Je ne veux pas la forcer, si elle ne m'aime point notre union n'aurait aucun sens - Alors faite la vous aimer » Leur conversation s'arrêta à l'arrivé de la jeune femme. « - Où voulez vous m'amener votre majesté ? demanda-t-elle timidement - Au jardin d'hiver, si vous le voulez bien ? » Adélie sourit et pris le bras que le roi lui tendait. Dieu qu'elle est belle quand elle sourit pensa-t-il. Au détour d'une allée se trouvait le fameux jardin d'hiver. Une serre en verre entièrement fleurit à l'intérieur Adélie était émerveillée, elle ignorait que l'on pouvait faire pousser des roses en plein hiver. Gustave était visiblement très fier de l'époustoufler. Ils pénétraient les lieux. Une table et deux chaises les attendaient. Le Roi avait fait dresser la table afin qu'ils puissent prendre le thé. Adélie peina à s'asseoir avec sa grosse robe. Elle détailla chaque fleur des yeux comme si cet instant pouvait s'arrêter à tout moment, elle redeviendrait la pauvre petite domestique en cuisine obligé de faire de la soupe. «- Vous êtes pensive ? remarqua le Roi - Oui... Je me demandais pourquoi vous me traitiez comme une Dame votre majesté ? dit-elle - Pourquoi ne seriez-vous une Dame ? - Je ne suis qu'une simple domestique, je ne suis bonne qu'à faire des soupes Votre Majesté - Je suis persuadé que vous me cacher d'autres talents Adélie, je me trompe ? S'amusa le roi » En effet le Roi ne se trompait pas, Adélie avait bien d'autres talents. Elle peignait de fantastiques toiles mais ses parents n'avait que trop peu d'argents pour lui acheter du matériel alors elle se contentait de croquis sur de petits carnets qu'elle gardait précieusement dans se blouse. Adélie se contenta de sourire. C'était bien la première fois de sa vie que quelqu'un la traitait avec un minimum de respect, hormis ses parents, toutes sa vie elle n'avait été qu'une fourmi parmi toutes les autres, seulement deux mains de plus pour travailler. Mais aujourd'hui tout changeais, elle se retrouvait à prendre le thé auprès du Roi et sans trop savoir pourquoi elle et pas quelqu'un d'autre. Gustave la sortie de sa rêverie « Puis-je vous demander quelques chose qui me tient à cœur Adélie ?.
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