V Comment le vicomte Clou déclara son amour à la princesse de Bisnagar, et quelles furent les suites de cette entreprise Deux jours après, nous montâmes à cheval, le vieux Marcomir et moi, et nous prîmes gaiement le chemin de Barbantane. La présence et les conseils de mon grand-père avaient tout à fait relevé mon courage. Je ne doutais pas qu’il ne vînt à bout de fléchir la résolution de ma mère et de m’envoyer à Paris. De plus, j’allais revoir ma princesse, lui dire que je l’aimais, en être aimé peut-être, et l’enlever… Car la seule morale que j’avais retirée de l’histoire de mon grand-père était, il faut l’avouer, qu’on peut toujours enlever les demoiselles et les mettre en lieu sûr, pourvu qu’elles ne crient pas trop. Après tout, pensais-je, pourquoi ne me préférerait-elle pas à l’Her