XVII Ombre et soleil Le matin, mon ami Clou fut le premier à ouvrir ma porte. Il était gai comme un pinson et léger comme une alouette. – Debout, paresseux ! me cria-t-il en jetant à bas du lit mes draps et mes couvertures. Tu dors, et le soleil est levé ! Debout ! J’obéis en grognant un peu ; mais Clou, sans daigner s’en apercevoir : – Dresse l’oreille, dit-il, interminable dormeur. J’ai des nouvelles de la plus haute importance à t’apprendre. À ces mots, je tremblai qu’il eût découvert la retraite de Tullia. – Voyons tes nouvelles, lui dis-je avec une indifférence affectée. Graves nouvelles, en effet, que celles qui te font éveiller un ami au milieu de la nuit. – Au milieu de la nuit ! reprit-il en riant. Neuf heures du matin !… Allons, cesse tes bâillements affreux, qui rappelle