XIV Au coin du feu – Pauvre Clou ! – Noyons nos chagrins dans les pots Le lendemain et les jours suivants, je passai la soirée presque seul avec Clou, toujours alité, et Tullia. L’amour que j’avais à première vue conçu pour elle enfonçait à chaque instant des racines plus profondes dans mon cœur. Je n’aimais plus seulement en elle la beauté comme autrefois ; j’étais touché de pitié en la voyant, mais d’une pitié presque fraternelle. J’aurais donné ma vie pour elle sans compter et même sans demander d’être aimé. Bien plus, l’amour lavait à mes yeux toutes les taches de sa vie passée. Je ne pensais ni à Emilio, ni à l’Hercule de Pise, ni même à Clou que je voyais tous les jours ; il me semblait que Tullia appartenait à un monde supérieur, et que les souillures de celui-ci ne pouvaient l’at