Au lecteur
J’avais voué ce deuxième livre des femmes à mondit seigneur d’Alençon durant qu’il vivait, d’autant qu’il me faisait cet honneur de m’aimer et causer fort privément avec moi, et était curieux de savoir de bons contes. Or, bien que son généreux et valeureux et noble corps gise sous sa lame honorable, je n’en ai voulu pourtant révoquer le vœu : ainsi je le redonne à ses illustres cendres et divin esprit, de la valeur duquel, et de ses hauts faits et mérites je parle à son tour, comme des autres grands princes et grands capitaines ; car certes il l’a été s’il en fut onc, encore qu’il soit mort fort jeune.