– Feu M. de Gua, un des parfaits et galants gentilshommes du monde en tout, me convia à la cour un jour d’aller dîner avec lui ; il avait assemblé une douzaine des plus savants de la cour, entre autres M. l’évêque de Dole, de la maison d’Espinay en Bretagne, MM. de Ronsard, de Baïf, Desportes, d’Aubigny (ces deux sont encore en vie, qui m’en pourraient démentir), et d’autres desquels ne me souviens, et n’y avait hommes d’épée que M. de Gua et moi. En devisant durant le dîner de l’amour et des commodités et incommodités, plaisirs et déplaisirs, du bien et du mal qu’il apportait en sa jouissance, après que chacun eût dit son opinion et de l’un et de l’autre, il conclut que le souverain bien de cette jouissance gisait en cette vengeance et pria un chacun de tous ces grands personnages d’en fa
