Voilà les propres mots du discours de cette dame, sans les changer aucunement, qu’elle fait au commencement de son conte, qui se faisait d’elle-même ; mais elle l’adombrait par d’autres noms ; et puis, poursuivant les amours de la dame et du seigneur avec qui elle avait affaire, et pour venir là et à la perfection, elle allègue que l’apparence de l’amour n’est qu’une apparence de contentement. Il est du tout sans forme jusqu’à son entière jouissance et possession, et bien souvent l’on est bien loin de son compte ; et, pour récompense, il ne reste rien que le temps perdu, duquel l’on porte un extrême regret. (Il faut bien peser et noter ces dernières paroles, car elles portent coup, et de quoi à blasonner.) Pourtant il n’y a que la jouissance en amour et pour l’homme et pour la femme, pour