On ne perd pas quelque chose qu'on n’a pas.

2035 Words
ESTELLE Tom a vraiment mis les petits plats dans les grands. Franchement tu ne peux pas faire mieux. J'avais l'impression d'assister à un festin. Là nous sommes toujours dans le jardin mais derrière la maison. Cette maison, c'est la maison de rêve. Il m'a fait faire le tour et vraiment rien à dire. Tout est impeccable. Le seul truc qui m'intrigue c'est comment à 32 ans, il a pu s'offrir ça. Lui : tu penses à quoi ? Moi : à cette maison... Lui : tu aimerais y vivre un jour ? Moi : qui n'aimerait pas vivre dans ce paradis ? En fait c'est juste que ça m'intrigue un peu de savoir comment à ton âge, tu peux avoir une aussi grande maison. Lui : ha haha c'est quoi tu as peur ? Moi : non, je m'interroge tout juste. Lui : en fait cette maison ce sont mes parents qui l'ont construite. J'en ai juste hérité et celle dans laquelle Chanel vit, c'est la sienne. Moi : ah d'accord c'est super. Sinon, tu fais quoi dans la vie ? Lui : ça te dit un tour de balançoire ? Moi : euh, oui pourquoi pas ? Il m'entraîne avec lui jusqu'à la balançoire sur laquelle on joue un bon moment avant de s'asseoir sur le gazon. Lui : alors, tu voulais savoir quoi ? Moi : ce que tu fais dans la vie... Lui : normalement je suis informaticien mais comme il fallait bien quelqu'un pour gérer les affaires des parents, bah j'ai dû mettre ma profession de côté pour me concentrer au management et à la gestion d'entreprise. Moi : ah d'accord, c'est cool ! Lui : et toi ? Enfin, tu aspires à quoi ? Moi : je fais géographie et j'aimerais me spécialiser dans la cartographie. Lui : ah c'est cool ça... C'est rare ! Moi : normal, trop de maths (rire) Lui : oui mais je me dia qu'avec de la volonté et du travail on y arriver et je sais que de la volonté, tu en as... Moi : on peut dire ça comme ça... Lui : et tes parents, ils sont où ? Moi : morts ! Lui : désolé ! Moi : pas grave... Il reste tranquille mais je sens qu'il a encore plein de choses à dire. Moi : tu peux parler tu sais ? Si t'as une question n'hésite pas. Lui : comment tu fais pour ton école ? Et tu vis avec qui ? Moi : je vis seule dans une petite chambre que me loue mon oncle. D'ailleurs, c'est lui qui paye ma pension. Lui : ah d'accord, ça me rassure. Moi : mdr tu t'attendais à quoi ? Lui : j'avais peur que tu me dises que tu vis avec un homme et que c'est lui qui s'occupe de toi... Moi : et c'est une mauvaise chose ? Lui : non, juste que ça voudrait dire que je n'avais aucune chance avec toi. Moi : hummm Lui : je suis très sérieux Estelle. Normalement je ne devrais même pas me retrouver ici avec toi vu ton âge mais je ne sais pas ce qui m'arrive avec toi. J'ai envie de te connaître, tu m'intéresses beaucoup. Moi : écoute Tom, je ne voudrais pas te donner de faux espoirs... Je sors d'une relation houleuse dont je ne me suis pas encore remise. Et je... Lui : je ne te demande pas d'accepter sortir avec moi tout de suite ; juste, laisse-moi une chance d'essayer. On ira à ton rythme et si à la fin tu vois que tu n'y arrives toujours pas. Je te laisse tranquille promis. Moi : d'accord Lui : cool, merci ! Tu ne vas pas le regretter je te le promets. Moi : je l'espère ! Lui : qu'est-ce qui s'est passé avec ton ex ? Moi : on pourrait en parler une autre fois stp ? Lui : oui, bien-sûr... Pas de problème ! Tu n'as plus d'autres questions ? Moi : si, pourquoi tu es célibataire... Ne me sors pas que tu attends la bonne. Il éclate de rire alors que mon téléphone se met à sonner. C'est Linda... Moi : allô chérie ! Elle : tu prends la voix douce que je suis ton gars ? Moi : ha haha t'es folle je t'assure ! Elle : t'es chez toi ? Moi : euh, non ! Je suis sortie... Elle : toi sortie ? Pour aller où ? Moi : je suis avec un ami Tom plisse les yeux pendant que Linda elle, éclate de rire de l'autre côté. Elle : tu te fous de moi ou quoi ? Depuis quand tu as des amis ? Moi : on en parle plus tard. Je te fais signe quand je serai à la maison. Elle : ouais c'est ça ! Cachottière. Elle raccroche et je commence à sourire. Tom : c'était ton copain eih Je le regarde genre... Lui : tu m'as pourtant dit que tu n'as pas de copain et là un gars t'appelle et tu lui dis que tu es avec un ami et que tu vas lui faire signe après hein Moi : qu'est-ce qui t'arrive ? Lui : arrête de te foutre de ma gueule stp Moi : c'était Linda... Je te l'ai présentée hier noh Lui : et lui dire que tu es avec moi te dépasse ? Moi : hum, le gars ci... Je sens que ce sont les problèmes que tu cherches déjà. Attends je pars même d'abord. Je me lève pour aller chercher mon sac à l'intérieur. Il me regarde sans rien dire. Lorsque je reviens lui dire au revoir, il me regarde comme s’il n'en revenait pas. Je veux me tourner et partir quand il se décide enfin à parler. Lui : tu fais un seul pas et je te fouette ici comme on ne t'a jamais fouetté de toute ta vie. Je le regarde sans rien comprendre. En plus il a l'air sérieux. Lui : c'est moi qui t'ai emmené ici pas le contraire. J'irai te déposer comme je t'ai emmené en attendant tu poses tes fesses sur ce gazon. À l'heure ci j'ai le choix ? Peut-être je suis en face d'un psychopathe. Vaut mieux faire ce qu'il dit... Je me rasseois tranquillement, il s'en va dans la maison puis revient avec deux pots de glace. Lui : on rentrera, quand j'aurais décidé qu'on le fasse. ******** Linda : sérieux ? Il q vraiment dit ça ? (Rire) Moi : comme je vous dis là eh... Les filles sont venues chez moi ce matin comme on n’a pas pu se voir hier à cause de Tom qui a décidé de me ramener chez moi à 22h parce que selon lui, je partais retrouver mon copain. Je crois qu'il est vraiment bizarre ce gars. Donc là je raconte un peu aux filles ma journée. Carla : tu n'as encore rien vu... Fallait qu'il te frappe même bien. Tu te levais d'abord que tu disais que tu partais où ? (Rire) Moi : je voulais rentrer noh est-ce que c'était forcé ? Linda : tu as donc vu que c'était forcé. MDR Moi : en plus le gars apporte des pots de glace comme si de rien était hein puis il commence à me poser des questions bêtes et tout juste pour me perdre le temps parce que selon lui il fallait que je rentre tard. Carla : ha haha, Dieu t'a donné le prince charmant ma fille (rire) Moi : je n'en veux pas... bref assez parlé de moi. Vous avez fait quoi hier ? Vous êtes bien rentrée l'autre jour ? Linda : vous êtes des mauvaises filles je vous assure ! Carla et moi : avec quoi ? Elle : comment vous pouvez me faire rentrer seule et saoule avec Lucas ? Moi : mais il devait te raccompagner noh Elle : oui sauf que je me suis réveillée dans son lit. Nous : Hummmm Elle : mais il ne s'est rien passé. Elle nous raconte sa journée d'hier et j'ai juste envie de lui dire tiens voilà le prince charmant pas l'autre psychopathe que j'ai sur le dos. Mon téléphone recommence à sonner et c'est encore lui. Franchement je ne sais pas ce que j'ai fait de mal pour mériter ça ! Depuis ce matin, il n'arrête pas de m'appeler. Carla : pourquoi tu ne décroches pas ? Moi : je n'ai pas envie de lui parler. Linda : pardon emmène ça là-bas... Décroche vite le téléphone là madame... Moi : ça s'est arrêté... (Sourire) Elles : hummm Je veux leur répondre lorsque je reçois un message. "Je suis devant chez toi et je ne bouge pas d'ici sans t'avoir vu" C'est de la part de Tom... Je le montre aux filles qui commencent à rire alors que moi je ne trouve pas ça drôle... Il commence vraiment à me faire peur. Carla : au moins, je vais voir mon beau ! Moi : ce n'est pas ton beau. Lui et moi ne sommes pas ensemble. Linda : pour le moment... Carla : vraiment et puis tu te plains de quoi ? Dieu t'envoie un gars qui se soucis de toi tu te plains. Vraiment nous les femmes hein ! Pardon sors là-bas... On part voir le beau. Pendant qu'elle le dit, elle est déjà devant eih. Donc Linda et moi, on se contente de la suivre. Lorsqu'on arrive en route, il est posté devant sa voiture. Quand il nous voit arriver, il vient vers nous et salue les filles. Moi : tu connais déjà Linda et tu vois, le gars qui m'a appelé hier et avec qui j'avais soi-disant rdv chez moi, c'était elle et là c'est Carla... Tu n'as pas eu l'occasion de la voir l'autre soir à la soirée. Lui : enchanté de faire votre connaissance les filles... Elles : nous de même... Linda : Carla tu m'accompagnes à la boutique ? Carla : oui, bien-sûr... Lorsqu'elles s'en vont, je me retrouve seule face à lui, sans trop savoir quoi lui dire ; en fait, je n'ai même pas envie de lui parler. Lui : je peux savoir quel est ton problème ? Moi : je t'évite, c'est facile à comprendre noh Lui (perdu) : mais pourquoi ? Moi : à ton avis ? Parce que tu penses que ton comportement d'hier était normal ? Lui : qu'est-ce que j'ai fait de mal en dehors de me soucier de toi ? Moi : drôle de façon de te soucier de quelqu'un. Lui : je suis peut-être allé fort et je m'en excuse mais c'est juste que je tiens à toi et je n'ai pas envie de te perdre. Moi : on ne perd pas quelque chose qu'on n’a pas. Je te rappelle qu'on n’est pas ensemble et laisse-moi te dire qu'avec ton comportement, je ne sais même plus si j'ai envie d'essayer quoi que ce soit avec toi. Il me regarde en essayant d'intégrer ce que je viens de dire. Il doit sûrement se demander si je suis vraiment sérieuse. Lui : ok... Une fois de plus désolé. Je dois y aller. Dis au revoir à tes amies de ma part. Il se retourne sans rien ajouter d'autre puis monte dans sa voiture et s'en va. Je me demande si je n'y suis pas allée un peu fort mais en même temps, je me dis qu'il le fallait pour qu'il comprenne. En ce moment, je n'ai pas besoin d'un homme qui va penser que je suis sa propriété privée. Les filles reviennent quelques instants après l'air étonné... Linda : il est où ? Moi : parti ! Carla : vite comme ça ? Moi : on n’avait pas grand-chose à se dire... Linda : hummm tu lui as dit quoi ? Moi : juste la vérité. Carla : hummm en tout cas, moi je ne parle plus tes choses ma mère. Linda : vraiment... Elles descendent et me laissent planter là. Jusqu'à preuve du contraire, c'est de ma vie qu'il s'agit. Je fais ce qui me semble être le mieux.
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD