FIN

3019 Words
  LINDA   La vie a repris son cours même si depuis la vidéo, il y a des personnes mal intentionnées qui passent leurs temps à m'embêter et à m'insulter.  J'essaye de gérer du mieux que je peux mais c'est vraiment difficile. Je vais le retrouver devant sa voiture.   Lui : mauvaise journée on dirait...   Il m'ouvre la portière puis va monter à son tour et on s'en va.   Lui : je peux savoir ce qui te met de si mauvaise humeur ? Moi : tu ne peux pas. Lui : Euh ok ! Moi : désolé ! Lui : ce n'est pas grave. Moi : cool, on va où ? Lui : dans un resto pas très loin. Je suis content que tu aies enfin accepté mon invitation.   En effet, ça fait quatre moi depuis la soirée où on s'est rencontrés que Enzo insiste pour me voir. On se parle très souvent au téléphone mais je n'aimerais pas que notre relation aille plus loin que ça. Je préfère qu'on reste de simples amis pas parce que je ne voudrais pas plus avec lui mais j'ai peur que ça ne marche vu mon passé. D'ailleurs je suis sûre qu'il n'a pas regardé la vidéo des filles et moi sinon il ne voudrait jamais s'afficher avec moi. Lorsqu'on arrive dans ce restaurant, les regards sont effectivement braqués sur moi comme si c'est moi qui ai tué Jésus. Franchement ils abusent et ça me met grave mal à l'aise.   Moi : je crois que c'est mieux que je rentre. Lui : on vient à peine d'arriver. Moi : oui mais je viens de me rappeler que j'ai des choses à faire.   Ça se voit qu'il ne me croit pas du tout...   Lui : c'est à cause du regard de ces gens ? Moi : euh non, enfin oui Lui : on va donc arranger ça.   Il se lève et demande à voir le gérant du restaurant en criant. Lorsque le monsieur arrive, Enzo continue de crier.   Lui : serait-ce possible pour ma copine et moi de manger en paix sans avoir toute la république qui nous regarde comme si on mange chez eux. (Il se tourne ensuite vers les clients) Vous ferez mieux de vous mêler de vos vies. Vous croyez être mieux qu'elle ? Si on regardait dans vos vies franchement je suis sûre que devant vous elle est une sainte. Vous avez devant vous une jeune fille brave et courageuse, vous devriez la soutenir et non déverser votre haine et votre frustration sur elle. (De nouveau au gérant) dites à vos clients que nous voulons la paix sinon on ira boire cette bouteille de champagne chère que ma copine veut boire ailleurs. Gérant : euh monsieur excusez-nous, on va arranger ça tout de suite.   Le gérant rappelle la clientèle à l'ordre en leur faisant comprendre que dans son restaurant le respect de l'autre est important. S’il le pense oh ou s’il le dit juste parce qu'il a entendu bouteille de champagne cher qu'il parle ainsi en tout cas c'est son problème. Moi mon attention est sur Enzo qui vient de se rassoir. Alors il le savait depuis tout ce temps ?   Lui : ça va maintenant ? Moi : Merci Enzo... Je... Je ne savais pas que tu avais regardé cette vidéo. Lui : je l'ai regardé le même jour qu'elle a été mise en ligne. Je me trouvais à l'hôpital mais tu as attiré mon attention. Lorsque je t'ai vu à la soirée d'Élodie, il n'était pas question pour moi de te laisser passer. Tu ne devrais pas prendre à cœur ce que les gens disent sur toi. Ils te jugent tout simplement parce que ta vie à été étalé au grand jour mais dans le fond ils sont bien pires. Moi par exemple, j'ai couché avec ma tante pendant plusieurs années. Paix à son âme. Elle n'a pas arrêté d'insulter Elodie pourtant des deux c'est elle qui avait la mauvaise vie.   Il me raconte son histoire avec sa tante et comment il s'est retrouvé à l'hôpital.   Lui : quand je me suis réveillée dans ce lit d'hôpital, j'avais l'impression que les années n'avaient jamais passé. Donc toutes ces années avec ma tante étaient comme si elles n'avaient jamais existé. C'est quand Olivier m'a raconté que tout est revenu mais je méprisais ma tante et l'amour que je pensais ressentir pour elle avait disparu. Moi : je comprends, je suis vraiment désolée. Lui : pas grave ! Alors, on commande ou tu as toujours quelque chose à faire (sourire) Moi : disons que j'ai encore un peu de temps. (Rire).   QUATRE ANS PLUS TARD   Je me dépêche pour mon premier jour de stage dans cette clinique j'ai hâte comme à chaque fois. Ça fait deux ans que je cherche à avoir un stage dans cette clinique mais je n'y arrive pas donc là, je suis super heureuse car c'est un rêve qui se réalise (rire) En quatre ans qu'est-ce qui s'est passé ? Pas grand-chose si ce n'est la joie qui ne cesse de déborder. Le mandat de Elodie a été renouvelée et elle a eu un deuxième bébé l'année passée donc de ce côté rien à signaler. Claude vit maintenant dans un appartement et a ouvert sa propre structure l'année passée qui emploie près de 12 personnes. Elle doit se marier à la fin de cette année. Je rends gloire à Dieu.   Sam et Ami se sont mariés il y a trois ans et ont trois enfants dont des jumeaux. Ils sont actuellement au Canada mais ils devraient être là cette fin d'année pour le mariage de Claude. Les autres filles également ont bien évolué et la maison d'accueil accueille de plus en plus de jeunes filles. Elodie a acheté une autre maison mais cette fois pour accueillir des garçons et jusqu'ici, tout se passe également bien. Quant à moi, j'ai quitté la maison d'accueil il y a deux ans pour un studio que je loue avec mon job à l'hôpital. Elodie a payé un an de loyer donc j'ai eu un an pour mettre de l'argent de côté pour pouvoir payer l'année d'après. Et puis Enzo aussi m'aide de temps en temps. Eh oui nous sommes ensemble mais on ne vit pas ensemble car on ne voudrait pas succomber à la tentation. On a décidé d'attendre la fin de ma formation pour le mariage donc il devra encore supporter deux ans et demi. J'arrive à l'hôpital pile à l'heure et je vais au bureau du directeur pour savoir dans quel pavillon je vais être affectée pour cette semaine. Je frappe puis j'attends son autorisation avant d'entrer. Lorsque j'entre, il a la tête dans ses documents...   Moi : Bonjour monsieur Lui : oui asseyez-vous ? Dit-il en gardant ses yeux dans ses documents. J'imagine qu'il doit vraiment être occupé. Je balade mes yeux dans toute la pièce. Je regarde ses diplômes et toutes ses récompenses et je n'ai qu'un souhait, être comme lui.   Il lève enfin les yeux de ses documents.   Lui : que puis-je faire pour...   Lorsque son regard croise le mien, il s'arrête et me regarde comme s’il avait vu un fantôme.   Lui : Estelle ? Moi : Euh docteur Yannick moi c'est Linda. Estelle c'était ma mère, vous la connaissiez ?    Il se lève et vient m'embrasser alors que moi j'ai du mal à comprendre ce qui se passe.   Il prend son téléphone et appelle quelqu'un...   Moi : excusez-moi mais qu'est-ce qui se passe ? Lui : tu vas bientôt comprendre Linda. Si seulement tu savais depuis combien de temps, on t'a cherché. Moi : on ? Lui : ta tante Chanel et moi... Moi : Chanel ? Ma mère avait donc une sœur ? Lui : non, Chanel est plutôt la sœur de ton papa. Tu portes son prénom.   Moi : waouh et d'où vous connaissez ma maman. Lui : il y a plusieurs années je suis sortie avec ta maman sauf qu’idiot que j'étais, je l'ai fait souffrir mais elle m'a pardonnée même si on ne pouvait plus être ensemble. Je lui ai dit que je ferai pour me racheter. Lorsqu'elle est morte et que t'es grands-parents t'ont emmené avec eux, Chanel et moi, on n’a pas arrêté de te chercher. Quand tu es née c'est à ta tante que ta mère t'a confiée. Moi : mais pourquoi je me suis retrouvée chez mes grands-parents ? Lui : ils ont menacé Chanel de la poursuivre en justice si elle ne te laissait pas aller avec eux et légalement, ce sont eux qui avaient des droits sur toi. Sauf qu'ils n'ont pas fait que te prendre avec eux mais ils ont déménagé et on a perdu ta traces toutes ces années. Ta tante s'en est toujours voulu parce qu'elle n'a pas tenu sa promesse.   Je le regarde me parler de cette histoire et je suis toute émue. Mes grands-parents ne me parlaient jamais de ma mère en dehors de ma grand-mère qui n'arrêtait pas de dire que j'étais idiote et naïve comme ma mère.   Moi : vous pouvez me parler de ma mère ?   Au même moment, la porte s'ouvre sur belle dame. Je dirais la quarantaine mais plutôt bien conservée. Lorsqu'elle entre, elle court se jeter sur moi.   Elle : sniff tu es en vie... Je... Je... sniffff ! Merci mon Dieu ! Merci pour tout !   Elle me sert si fort mais ça me fait du bien.   Elle : comment tu t'es retrouvée ici et tes grands-parents ?   Je leur conte mon histoire et ma tante se met à pleurer alors que le docteur lui est juste indigné.   Lui : comment elle a pu te faire une chose pareille ? Chanel : sniff tout est de ma faute. Si seulement j'avais tout fait, si je t'avais emmené avec moi avant qu'ils n'arrivent à l'hôpital.... Si je ne les avais pas appelés sniff. Moi : tata tu n'y es pour rien et je ne vous en veux pas et puis c'est le passé maintenant. Tout ce que je veux aujourd'hui, c'est aller de l'avant.   Elle me prend encore dans ses bras et j'ai toujours du mal à réaliser ce qui se passe. Elle me raconte ensuite l'histoire de ma mère et de mon père et même si je suis triste, je suis heureuse de savoir que je suis le fruit d'un grand amour et non pas une bâtarde comme ma grand-mère m'a toujours fait croire.   Je vous aime papa et maman.     HUIT ANS PLUS TARD   Estelle : maman ? Maman ? Moi : qu'est-ce qu'il y a chérie ? Elle : il y a mamie qui est là.   Je laisse ce que j'avais à faire pour aller accueillir ma tante Chanel qui vient d'arriver. Ce week-end, Enzo et moi fêtons nos cinq ans de mariage et je suis tellement heureuse. En huit ans, j'ai obtenu mon diplôme, je me suis mariée et j'ai une merveilleuse petite fille de quatre ans et demi. Toton Yannick m'a cédé sa clinique il y a un an donc je suis la nouvelle directrice.   Moi : toujours ponctuelle hein... Elle : si tu avais connu ton père hein... Il était pire.   Rire   Je la prends dans mes bras et l'emmène avec moi dans le salon. Elle me raconte son voyage.   Elle : Linda, je n'ai plus la force de gérer nos entreprises, tu sais que je me fais vieille alors je voudrais que tu prennes la tête de ces sociétés. Bien-sûr je t'apprendrai. Moi : mais... Elle : stp Moi : ok... Mais je ne m'y connais pas hein. Elle : je t'apprendrai... Au fait tu vas faire comment avec la maison de ton père. Moi : je suis en train de la rénover pour un nouveau projet. D'ailleurs j'ai rendez-vous avec notre présidente pour en parler. Elle : ok   Je m'assure qu'elle est bien installée puis je prends la route en direction de la présidence. Une fois que j'arrive, je suis très vite dirigée vers son bureau.   Moi : Bonjour votre excellence ! Elle : mdr pas de ça avec moi stp. Viens plutôt dans mes bras. Moi : ma petite Elodie. Elle : Oui mon docteur... Assieds-toi je t'en prie. Moi : Merci... Je ne te prends pas assez de temps. En fait je t'ai parlé de la maison de mon père que je rénové. Elle est super grande. Je pensais à faire de ça un nouveau foyer d'accueil. Les autres lieux sont devenus petits et pourquoi ne pas accueillir des tout petits aussi des orphelins. Si on les prend plus tôt peut-être on leur évitera de passer par certaines choses. Elodie : Dieu soit loué ! J'y pensais justement. C'est une très bonne idée et en plus on a déjà bien les moyens de mener à bien ce projet. Moi : c'est ce que je me disais aussi surtout que maintenant je suis également PDG des entreprises de ma famille paternelle. Elle : Oulahlah félicitations. Seigneur tu es merveilleux. Moi : il veille sur ses enfants. Un Dieu bon et glorieux. Elodie : Amen ! Moi : je vais donc informer les autres comme ça on commence à la fin de ce mois. Elle : ok, au fait c'est bientôt le prochain remaniement et je pensais à toi pour le poste de ministre de la santé. Moi : ce serait un honneur mais le pays à besoin des gens qui se donneront à 100% pour son développement sauf que moi j'ai déjà beaucoup trop de choses à faire donc je ne sais pas si je pourrais être à la hauteur. Mais sache que j'en suis honorée. Mais si tu veux je pourrais te faire quelques suggestions. Elle : d'accord c'est super. Moi : bon j'y vais... On se voit ce soir à l'église et j'espère que tu as déjà mon cadeau hein. Elle : à moi toute seule je ne suis pas un cadeau ? Moi : mais siiii !   Je la prends de nouveau dans mes bras avant de prendre congé d'elle.   ********   Nous sommes actuellement à l'église et le pasteur Mardochée prêche sur le pardon. Pendant que j'écoute sa prédication, je reçois un appel de l'hôpital. Une urgence apparemment. Je me lève et me dépêche d'y aller c'est aussi ça mon travail. Je n'ai pas de choix. Lorsque j'arrive à l'hôpital, je me retrouve en face de ma grand-mère et de ma tante sa fille qui a le même âge que moi. Elles ont l'air mal en point. Ma grand-mère a fait un AVC. Sans attendre, je me mets en condition puis je fais tout ce qu'il faut pour la sauver. Je prie en même temps pour que tout se passe bien. Lorsqu'elle est tirée d'affaires, je repars me changer pour rentrer chez moi mais Louise ma tante m'interpelle.   Elle : Linda ? Moi : oui ! Elle : maman dit qu'elle veut te voir stp.   C'est malgré moi que je me rends dans sa chambre. Lorsqu'elle me voit, elle se met aussitôt à pleurer.   Moi : s'il vous plaît ne pleurer pas, ce n'est pas bon pour votre cœur. Elle : je m'en veux tellement pour ce que je t'ai fait ma petite sniff pardonne moi. Moi : je n'ai rien à te pardonner mais si ça peut te faire du bien je te pardonne mais sincèrement je n'ai rien contre toi. Elle : Merci ma petite Louise : vraiment désolé pour tout le mal qu'on t'a fait Linda. Après ton départ notre vie est allée de malheur en malheur. Aujourd'hui on a tout perdu. Je suis vraiment désolée.   Je sors mon chéquier de mon sac et lui signe un chèque de 10 millions.   Moi : je vais te donner le numéro d'une agence immobilière, tu iras voir des appartements et ce qui te plaira tu pourras prendre. Je payerai. Avec cet argent, cherche à te lancer dans une activité et pour les médicaments et les frais d'hôpitaux je m'en charge.   Elle s'agenouille devant moi alors que je m'empresse de la relever.   Moi : non, il ne faut pas... Louise : Merci pour tout Linda Grand-mère : Dieu te le rendra ma fille. Moi : Amen. Au fait, je fête mes cinq ans de mariage après-demain. Si vous voulez venir, Vous êtes les bienvenus. Je dois y aller. Que Dieu vous protège !   Je sors et laisse quelques instructions à un des docteurs puis je demande au coursier de donner l'adresse de l'agent immobilier à Louise puis j'y vais.   *******   Je regarde autour de moi et tous les qui m'aiment sont là : Claude, Sam, Elodie, Sam, tata Chanel, tonton Yannick, les filles du centre et chacune de leur famille à tous. Mes collègues sont là même Louise et sa mère sont là. Je regarde près de moi je vois mon petit bout de choux et en face de moi l'homme de ma vie. Aujourd'hui nous allons renouveler nos vœux mais on dirait notre cérémonie de mariage c'est vrai que c'est tout comme. Le pasteur Mardochée préside. Je regarde tout ce beau monde et je lève mes yeux au ciel pour dire merci à Dieu parce que sans lui rien n'aurait été possible. Je me vois encore il y a quelques années et je n'en reviens pas. Mon Dieu a essuyé mes larmes. Une orpheline de mère et de père aujourd'hui j'ai des parents (Tata Chanel et tonton Yannick), des frères et sœurs (Elodie, Olivier, Sam, Ami, Claude, Marie, Blanche, Laure et tous les autres), une tante et même une grand-mère. Je ne sais pas ce que me réserve l'avenir mais je fais confiance à mon Dieu car je sais qu'il n'en a pas encore fini avec moi.   Pasteur : je vous déclare toujours mari et femme et ce jusqu'à la fin de vos jours.   Rire   Lui : vous pouvez vous embrassez. Enzo : je t'aime ! Moi : aussi je t'aime ! Estelle : vive papa et maman !   Tous les autres applaudissent et je ne peux que me dire une chose : C'EST ÇA LE VRAI BONHEUR   MERCI MON DIEU ! 

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