– Pourquoi, ma mère, me disiez-vous alors que je dois lui obéir ? – Chère fillette, pour qu’une femme commande, elle doit avoir l’air de toujours faire ce que veut son mari. Si tu ne le savais pas, tu pourrais par une révolte intempestive gâter ton avenir. Paul est un jeune homme faible, il pourrait se laisser dominer par un ami, peut-être même pourrait-il tomber sous l’empire d’une femme, qui te feraient subir leurs influences. Préviens ces chagrins en te rendant maîtresse de lui. Ne vaut-il pas mieux qu’il soit gouverné par toi que de l’être par un autre ? – Certes, dit Natalie. Moi, je ne puis vouloir que son bonheur. – Il m’est bien permis, ma chère enfant, de penser exclusivement au tien, et de vouloir que, dans une affaire si grave, tu ne te trouves pas sans boussole au milieu des