Chapitre XIII La séance terminée, les Gavots se mirent à table. Le concours était vote, et le Corinthien était du nombre des concurrents élus. Cette nouvelle lui causa une émotion où la joie eut plus de part que le regret, il faut bien l’avouer. Quoique sincère dans son dévouement pour Pierre Huguenin, et dans ses vertueuses résolutions à l’égard de la Savinienne, son jeune cœur tressaillait, malgré lui, à l’idée de passer plusieurs mois auprès de celle qu’il aimait, et d’être absous, par la volonté du destin, de ce qui eût été un tort en d’autres circonstances. Il faut bien dire aussi que le Corinthien n’était pas sans avoir ressenti plus d’une fois déjà les chatouillements de l’ambition. Il avait trop de talent pour n’être pas un peu sensible à la gloire ; et si, dans un mouvement d’ent