Le Berrichon, ayant accompli ses fonctions de marmiton, se disposa à remplir celles de convive, et vint se placer à la droite de M. Achille Lefort, qui, ainsi que l’avocat, se mit en frais pour lui plaire. Ils y réussirent aisément, car nulle âme au monde n’était plus bienveillante à table que relie du Berrichon. Pierre cherchait un prétexte pour l’éloigner, mais ce n’était pas facile ; car la bonne chère, jointe aux rasades qu’on lui versait abondamment de droite et de gauche, le mettait en joie, et ne le disposait guère à goûter l’avis de s’aller coucher. Il n’était guère aisé non plus de faire comprendre aux assistants que ce convive réjoui n’était pas un néophyte ardent ; car il était là sous la caution de Pierre, et celui-ci se rappelait que le commis voyageur lui avait dit en le qui