CATHERINE
Ma fille est de retour un midi et après avoir pris le déjeuner ensemble, elle s’est rendue dans sa chambre. Clémentine a passé plusieurs heures dans sa chambre sans venir chez moi. On a l’habitude de bien discuter après chaque repas, pourtant ce n’est pas le cas ce jour. Il me semble qu’elle a un problème.
Je suis dans la cuisine le soir et lui ai envoyé un message. Plus de cinq minutes, elle ne vient pas toujours me joindre dans la cuisine, pourtant elle a bel et bien vu mon message. J’ai pris mon téléphone pour la directement appeler.
“Mais, qu’est-ce qu’il ne va pas bien chez toi ? Tu n’as pas vu mon message ? Qu’est-ce que tu fais dans ta chambre depuis là ?”
“Maman, je suis désolée. Je ne me sens pas bien.”
“Tu ne te sens pas bien et tu l’as dit à qui ? Vas rester au salon, je vais appeler le docteur pour qu’il vienne te voir !”
“Non maman, ça va aller !”
“Si c’est le cas, je veux te voir à côté de moi tout de suite.”
Elle voulait parler et j’ai raccroché l’appel. Cette fille me dérange énormément des fois. Malgré tout, je l’aime bien, car elle est mon unique enfant. Je félicite énormément, les femmes qui accouchent deux ou trois enfants. Vraiment, elles font du bon boulot. Moi Catherine, je ne peux pas. Je ne veux plus souffrir dans ma vie en tombant enceinte.
Quelques minutes après, ma fille est venue chez moi dans la cuisine. Je lui ai dit de laver les assiettes sans même lui demander ce qu’elle a. Je compte lui poser des questions après qu’elle finira les travaux domestiques que je lui ai demandés.
Clémentine me guette, moi aussi je fais pareil, pourtant on ne se dit rien. C’est très drôle cette soirée. On dirait que nous sommes des comédiennes. Trentaine de minutes plus tard, elle a fini de faire tout ce que je lui ai demandé et s’est assise à côté de moi. Cette fois-ci, elle ne fait que me regarder dans la cuisine.
“Ma chérie, qu’est-ce que tu as ?”
“Hum maman !”
“Bon, je suis désolé pour tout à l’heure. Ok ?”
“D’accord, c’est déjà passé ! Maman, j’ai un petit problème avec Tina Hans.”
“Et c’est qui cette dernière ? Moi je ne la connais pas vraiment hein !”
“Tu la connais bien, mais seulement que tu as un peu oublié son nom.”
“Ah bon ?”
“Oui maman !”
C’est qui Tina Hans ? Est-ce qu’elle est aussi à Paris ? Non, je ne suis pas sûre. Il faut que je discute avec Clémentine pour qu’elle puisse bien me décrire cette fille.
“Je ne me souviens pas toujours de ce nom.”
“J’espère que tu connais au moins tonton Alfred et sa femme Joëlle !”
“Ok ! Je vois maintenant. Tu parles de leur fille ? Oh, j’ai vraiment oublié le nom de cette dernière. Il y a quoi entre vous ?”
“Depuis le cours primaire, Tina et moi, on ne s’entend pas toujours bien. Pourtant, je ne lui ai rien fait. Elle a même voulu me frapper aujourd’hui à l’école.”
“Oh ma chérie, ne t’inquiètes même pas ! Ce sont toujours des choses qui vous arrivent à votre bas âge. Dans peu de temps, vous allez peut-être devenir des meilleures amies. Crois-moi !”
“Ça me fera un énorme plaisir. Sinon, moi j’ai voulu qu’on soit des amies inséparables, pourtant elle ne fait que me raconter des bêtises.”
“Ce n’est rien du tout. Ça va aller.”
Je l’ai serrée dans mes bras pour l’encourager, car j’ai constaté qu’elle ne se sent pas vraiment bien. Quelques minutes après, moi aussi j’ai fini de préparer et nous nous sommes retournées dans la salle à manger pour déguster le repas ensemble.
J’ai pris la fourchette pour manger et du coup, Clémentine m’a dit qu’elle ne va plus manger avec moi. Parfois, cette fille aussi me fatigue hein.
“Qu’est-ce qu’il se passe encore ?”
“Ça fait longtemps, je n’ai plus dîné avec mon père, donc je vais l’attendre ce soir. Si tu veux, il faut également te patienter, au cas contraire, bon appétit !”
“Ok, je préfère aussi l’attendre. Allons au moins regarder notre feuilleton !”
“Il n’est pas encore l’heure pour le feuilleton. Tu es trop pressée.”
Ma fille se moque de moi et je ne fais que la regarder. Finalement, moi aussi je n’ai pas d’autre choix que d’éclater de rire. Quelques minutes après, mon mari ne rentre pas toujours, pourtant moi j’ai gravement faim. Que dois-je faire alors ? Il faut que j’appelle Christophe pour voir sa position.
“Allô chérie, je suis en circulation, donc je serai là dans quinze minutes !”
“Je t’attends impatiemment pour déguster avec toi.”
“Papa, c’est faux ! Maman ne dit pas la….”
J’ai raccroché l’appel, car je ne veux pas que Clémentine termine sa phrase. Je me suis mise à me moquer d’elle aussi et elle est fâchée contre moi. Elle s’est levée pour se rendre dans sa chambre et je l’ai stoppé en lui demandant pardon. Parfois, nos comportements ressemblent beaucoup à celui des jumelles. Malgré les disputes et autres choses, on s’aime toujours.
“Ok maman, je vais te pardonner, mais c’est à condition.”
“Hum, je suis à l’écoute !”
“Si papa est de retour, tu vas lui dire que c’est plutôt moi qui l’attends impatiemment et non, toi. Est-ce que ça peut aller ?”
“Pas tellement !”, dis-je d’une voix très fine.
Ma fille se met à rigoler et moi aussi, je l’ai suivie. Oh vraiment, ça fait du bien de discuter avec sa famille ! Grâce à ma fillee, je ne me sens pas seule à la maison. Elle est toujours là pour moi et moi aussi je suis là pour elle. J’imagine le jour où elle va se marier. C’est la seule chose qui me rend triste de temps en temps. En tout cas, je ne pourrai rien faire, car c’est aussi son devoir de nous quitter dès qu’elle sera prête pour le mariage.
Quelques jours plus tard.
HONORINE
Mon mari est un fonctionnaire et grâce à son travail, nous vivions très heureux. Quelques semaines après la naissance de König, les choses se sont changées d’une sorte que mon mari est devenu un paralytique. On a tellement traité sa maladie dans les grands hôpitaux du pays, mais hélas ! Nos efforts sont toujours en vain. À cause de cette maladie, il n’a même pas un franc sur son compte. Hum ! Je suis très certaine que König et Emmanuel changeront l’histoire de notre famille. Oui, je suis très sûre. Je ne cesserai jamais de prier pour eux. Ils sont allés au grand marché de Lomé pour travailler afin de gagner quelque chose. Quant à moi, je suis à la maison pour veiller sur mon mari. J’ai arrêté de me rendre au marché depuis le jour où la maladie de mon mari s’est aggravée. Un beau jour viendra, tout sera dans la norme.
J’ai fini de préparer et directement, je suis allée dans la chambre de mon mari pour lui apporter sa nourriture. Le pire, il n’est même pas capable de manger. Tout est devenu ma charge. Tôt ou tard, nous allons encore revivre heureux comme avant.
“Chéri, il faut manger.”
“Hum Honorine, je suis très fier de t’avoir choisi comme femme ! Après ma mort, je serai toujours fier de toi. Tu es une femme très exceptionnelle et rare à trouver aujourd’hui.”
“S’il te plaît, ne prononce plus jamais ce mot chez moi !”
“N’oublie pas que nous allons tous mourir un jour !”
“Manges et arrêtes de me dire ça ! Tu ne mourras pas encore. Dans peu de temps, je suis sûre que tu vas te rétablir.”
“Ok, que la volonté de Dieu soit faite ! S’il arrivé que j’ai rendu l’âme à Dieu, il faut toujours veiller sur König et Emmanuel. Retenez que je n’ai aucune autre famille à part vous ! Tous ceux qui viendront faire semblant après ma mort, sont juste nos ennemis.”
Ce que mon mari me raconte, me rend très peureuse, car je ne veux pas le perdre. Il est mon amour à vie et je n’accepterai jamais que la mort nous sépare tant qu’on n’a pas encore vu la réussite de nos deux garçons. Quelques minutes après, mon mari dit qu’il ne veut plus manger. Je souhaite qu’il vide le plat, mais hélas !
Dans peu de temps, König et son frère aussi vont rentrer. Comme d’habitude, je les attends afin qu’on puisse manger ensemble….
Plus de deux heures de temps, mes enfants ne reviennent pas à la maison, pourtant il fait nuit. Qu’est-ce qu’il leur est arrivé ? J’ai pris une chaise pour aller m’asseoir au bord de la route en les attendant. Je ne fais que penser autrement. Je somnole sur la chaise jusqu’au retour de mes enfants. J’ai souri avant de bien les accueillir avec l’eau fraîche.
“Qu’est-ce qu’il vous est arrivé ?”
“Rien de grave ! Aujourd’hui, on a décidé de faire beaucoup de travaux. C’est pour cela, on est rentré tardivement.”, dit König.
“Ah, je me suis beaucoup inquiétée pour vous !”
“L’un de nos meilleurs clients nous a offerts deux Androids. On compte également t’acheter un nouveau téléphone dans la journée de demain comme ça on pourra se communiquer de temps à autre.”, dit Emmanuel.
Avoir un ou deux enfants battants, c’est beaucoup mieux qu’avoir plusieurs enfants qui ne servent à rien ! Ah oui, il y a certains enfants qui ne servent à rien dans la société. Ils sont toujours là et leur but, c’est de mettre tous les charges sur leurs parents. Ils ne feront jamais un effort pour s’occuper de leur propre petit besoin. En tout cas, nous ne sommes pas les mêmes sur la terre.
König et son frère m’ont montré leurs nouveaux téléphones et c’est vraiment formidables. Que Dieu bénisse énormément ce bon homme ! Il ne fera jamais face à l’échec. La bénédiction sur bénédiction dans sa vie !
Le jour suivant.
CLÉMENTINE
Un jour, je me suis réveillée avec une mauvaise humeur et je ne sais même pas pour quelle raison je suis dans cet état. En tout cas, ça arrive des fois. Je n’ai même pas pris le petit déjeuner avec mes parents et je suis partie avec mon chauffeur. Quelques minutes après, nous sommes arrivés devant le portail de notre école. J’ai descendu et immédiatement, mon chauffeur s’est retourné à la maison. La manière dont je me sens ce matin, me dérange énormément, donc je suis directement allée à la bibliothèque pour me plonger un peu dans un monde des idées.
Je suis assise sur une chaise, les pieds croisés, en lisant un roman de science-fiction et fantastique, et du coup, j’ai remarqué que quelqu’un est derrière moi. Il n’y a qu’une seule personne qui peut faire une telle chose. J’ai tourné le dos et c’est bel et bien Tina Hans. Je lui ai demandé de me laisser seule et par surprise, cette p****n de bordel m’a giflé. Il faut que je lui montre quelque chose, sinon elle ne va jamais changer. Moi aussi je lui ai donné une paire de gifles.
“Prochainement, ceci va t'apprendre à respecter ton prochain.”
Elle s’approche de moi violemment et par chance, un garçon est venu nous séparer. Ce gars m’a un peu sauvé la vie, sinon cette p****n peut me faire du mal ce matin-là.
“Tu as la chance qu’on m’a arrêté.”, me dit-elle.
“Tu ne me feras rien. Je vais plutôt casser ta sale gueule.”
“Sale sorcière ! Je ne veux plus te voir en classe aujourd’hui, sinon je te tuerai.”
“Tu fais seulement la bouche. Tout d’abord, vas te brosser avant de venir me parler.”
Ma dernière phrase a rendu Tina très honteuse et elle ne sait plus quoi faire. J’ai encore éclaté de rire juste pour la taquiner. Tout ce que je lui fais, ne me plaît pas, mais je n’ai pas le choix. C’est la seule chose qui va lui permettre de me laisser tranquille.
À suivre….