X L’arrosoirMets des ailes à la meilleure bête ; cours, viens, vole ; c’est l’ordre de ton maître et la prière de ton ami. HENRI IV.– Lettre au baron de Batz. Guaï à me ! ALFIERI. On devine aisément qu’après cette nuit agitée, la pauvre Juliette resta longtemps enfermée dans sa chambre, et qu’elle ne se décida qu’avec peine à descendre au salon. Il lui semblait qu’elle allait paraître devant un tribunal sévère, et, tandis qu’elle regardait les assistants avec effroi, chacun s’extasiait de la beauté de son visage défait et du charme nouveau que la souffrance donne aux jeunes filles. Hélas ! toute son existence était changée ; le monde était revêtu à ses yeux d’une forme nouvelle. – Il lui fallait désormais mentir incessamment dans son maintien, dans ses discours, dans ses pas et ses ge