VIII Le dernier assautMa foi s’il n’est pas mort, il s’en faut de si peu de chose, que ce n’est pas la peine d’en parler. CERVANTES. … Vous ne m’avez jamais De votre amour donné si grande marque. LA FONTAINE.– Le Faucon. Juliette, dans la plus jolie toilette du matin, seule dans sa chambre, après avoir soupiré d’ennui, étendu ses membres gracieux sur tous les coussins de son appartement, prit enfin une feuille de papier fort soyeux, une plume ornée de dessins et de dorures, et, avec ces instruments élégants, elle écrivit à Samuel une petite lettre. Cette résolution lui était venue après une absence de trois jours que fit notre héros pour donner plus d’importance à sa dernière brusquerie et une plus grande apparence de vérité à son prétendu découragement. Il brûlait certainement de re