XUn samedi de grand nettoyage, Renée, à genoux, lavait une chambre. Elle s’arrêtait de temps à autre pour souffler, puis, mollement, reprenait son travail. – Ça n’a pas l’air d’aller, dit Louise. Sa bonne se plaignait de maux de tête et de vertiges. Tout en époussetant les meubles, Louise la regarda du coin de l’œil. « Elle file un mauvais coton, » pensa-t-elle. Renée se redressa et voulut tirer le lit. Ses forces la trahirent, elle porta la main à son ventre avec un gémissement. Louise s’inquiéta : – Voyons, êtes-vous malade ? Renée ne répondit pas. Adossée au mur, elle baissait la tête. Brusquement, elle cacha son visage défait dans ses mains et se mit à sangloter. Louise s’approcha. Elle avait les gestes simples et compréhensifs d’une mère. Mais Renée eut un mouvement de recul. S