ILS REPOSÈRENT SOUS L’OMBRE DES BANYANS.X Dans le désertLe choc avait été si rude, la secousse si violente, que les enfants s’étaient éveillés. Et dans le premier instant, sous la dense obscurité qui régnait dans ce coffre de bois flottant, une terreur sans nom les étreignit. Une longue plainte s’exhala de leurs poitrines oppressées, et, à cette plainte, un cri d’effroi de Duc fit écho. « Duc, Duc ! es-tu là ? » appelèrent en même temps les pauvres petits. Cette voix de leur compagnon avait été pour eux comme une première consolation. Mais hélas ! elle ne pouvait leur donner une espérance. À la faveur de la maigre lueur filtrant à travers les planches du capot, ils pouvaient maintenant discerner les objets. Leurs yeux s’étaient faits à ces demi-ténèbres, et ils voyaient dans l’étroit