Chapitre 25

2572 Words
Claire Je suis monté à l'étage et suis allé directement dans ma chambre. J'ai jeté un rapide coup d'œil dans l'armoire et j'ai attrapé un jean noir avec une chemise Queen et je suis sorti de la pièce en lissant mes cheveux. Puis je m'arrêtai en regardant les deux portes devant moi. Celui de la chambre de Nicolas et celui de la chambre de Leandro. Je pris une profonde inspiration. Si je devais parler à Leandro maintenant, il était très probable que je ne voudrais jamais m'arrêter. Alors j'ai frappé à la porte de Nicolas. La porte s'ouvrit très lentement et j'inclinai la tête pour voir qui était de l'autre côté. C'était Felipe. - FELIPE! – J'ai crié de surprise et je l'ai serré dans mes bras. J'entrais à peine dans la pièce et Nicolas verrouilla la porte derrière moi. – Quand tu es entré, j'étais dans la pièce tout ce temps et... - Ta chambre. – Felipe a terminé, devenant rouge. – Je suis désolé d'être entré sans t'avoir parlé, mais Nicolas et moi avons décidé de faire quand même attention à son père, parce que… On ne sait jamais, n'est-ce pas ? J'ai hoché la tête. Vous ne savez jamais quand le père de votre petit ami va pointer une arme sur vous. – Je viens juste te dire que je vais à la pizzeria avec des amis et que... Si tu peux, passe dans la chambre de Leandro, je ne veux pas qu'il se sente abandonné. Ils ont ri nerveusement. - D'ACCORD. – Les deux ont répondu en même temps et j'ai souri. – C'est ça, au revoir. – dis-je en me retournant et en déverrouillant la porte. Je suis descendu et j'ai vu qu'aucune des filles n'était plus dans la pièce alors je suis sorti directement de la maison. Ils étaient assis sur le trottoir, en train de parler. - Je suis rentré. – Je me suis assis à côté de Bia. – Il faut que tu regardes un film que j'ai vu hier ! – Isabela a commencé à parler avec enthousiasme, puis une voiture argentée est entrée dans la rue. – Écoute, Gabi, ton frère est arrivé. Nous nous sommes levés dans la même seconde que la voiture argentée s'est arrêtée. La porte s'est ouverte presque au ralenti et un garçon de 18 ans est sorti de la voiture. Mes yeux me piquaient presque de sa beauté. Grand, avec des yeux bleus, des cheveux bruns pas trop foncés et des muscles définis derrière une chemise à carreaux rouge. - Comment-allez vous le filles. – Il a salué en souriant. – Pardonne-moi de ne pas être allé te voir à l'école aujourd'hui, c'est juste que je réparais ma dose, tu crois qu'ils ont dit que j'étais absent ces jours-ci parce que je m'amusais à Paris ? – demanda-t-il avec indignation. – Et n'est-ce pas ce que vous faisiez ? – Cria Bia en plissant les yeux. Elle semblait habituée à sa beauté alors que j'étais encore à bout de souffle. Il roula des yeux. – Non, j'étais en Hollande. - Fabrication...? – Bia a insisté. Le garçon a fait un sourire digne d'une publicité. – J'ai gagné une bourse de l'Université Radboud, l'une des meilleures d'Europe. – Et pourquoi tu vas encore à l'école, bordel ? - Edu a demandé sans comprendre. Puis, aussi étrange que cela puisse paraître, il rougit. « Je ne voulais pas rater ma dernière année, je ne voulais pas avoir à y renoncer et… » Pendant une fraction de seconde, ses yeux se posèrent sur ceux de Bia, puis il secoua la tête. – J'ai encore besoin de faire certaines choses au Brésil avant de partir. – Comme nous emmener à la pizzeria, n'est-ce pas Ricardo ? – demanda Gabi appuyée contre la portière de la voiture, ennuyée. – Bien sûr ma sœur, c'est toi la patronne. - Il a dit en souriant et a poussé sa sœur sur le côté, puis a ouvert la porte et a pointé à l'intérieur. – Entrez, les filles. Edu toussa. – Oh allez, tu es un gros chat aussi. – Ricardo gloussa et Edu roula des yeux. [...] – Je ne peux pas croire que tu aies dit ça, Bruno ! – Andreza a poussé son épaule, très rouge. – Je ne suis pas plus jolie qu'elle, mon Dieu. Il a souri. – Tu es plus jolie que n'importe quelle fille au monde. Isabela tapota la table, un peu indignée par ce qu'il disait. – Laisse tomber, Isa, il est amoureux. - dit Bia en appuyant son menton sur son poing, comme si la chose qu'elle voulait le plus dans la vie était de trouver quelqu'un comme lui. Ricardo la regardait d'un air triste. - Exactement. – a conclu Bruno, sans s'écarter une seule seconde d'une Andressa très rougissante. – Je suis fou amoureux. - Jésus! J'ai besoin d'un garçon de toute urgence. – Gabrielle Laissa échapper. Bia a ri. – Donne une chance à mon petit frère, il t'aime pour toujours. – Ah, c'est une première année, ça ne marchera pas. - Gabi a répliqué puis a soupiré. – S'il était troisième dans la même seconde, tu le ferais, non ? Gabi eut un sourire pervers. - Pas toi? - Absolument oui. – dit Bia en riant et Ricardo haussa un sourcil vers elle, mais moi seul l'ai remarqué. Cela m'a rappelé à quel point Leandro est plus âgé que moi. Cinq ans. Quand il apprenait à faire du vélo, je suis né. J'ai dû embrasser au plus sept garçons dans toute ma vie, et lui ? Combien de filles doit-il déjà avoir couché ? Un billion de chercheurs d'or ? Vous les battez avec juste un roulement des yeux Un sourire maladroit dansait sur ma bouche. Peu importe s'il a embrassé plus de gens qu'il n'y a d'étoiles dans le ciel, parce qu'il m'aime. C'est ce qui compte. – Écoute, Michele doit penser à Leandro. – Elena me montra du doigt en riant. – Ce sourire ne trompe personne. - C'était. – dis-je en riant. – Comment ne pas penser ? – Ma sœur te déteste, tu sais ? - Edu a dit. – J'ai essayé de lui expliquer que ça n'avait rien à voir avec le fait d'être en colère contre toi, puisque personne ne choisit de qui il va tomber amoureux. Mais visiblement, elle ne m'a pas entendu. - Son ton semblait inquiet de ce qu'elle pourrait me faire. - Je connais. Merci d'avoir essayé, mais il n'y a aucun moyen, elle veut que je regrette d'être sorti ensemble… - Puis j'ai arrêté brusquement, ce mot ne semblait pas juste. - Quoi? Tu ne me diras pas que tu ne te considères pas comme sa petite amie ! – dit Iza presque irritée. J'ai rougi tout de suite. - Il ne m'a pas demandé de sortir ou quoi que ce soit. – marmonnai-je timidement, puis je me tournai vers Bruno. - Sais-tu quelquechose? Bruno sourit. – Je sais que je sais, mais je ne peux pas le dire. – Allez Bruno, s'il vous plaît. - J'insiste. Il secoua la tête et changea de sujet. [...] Le dîner à la pizzeria a duré jusqu'à environ 22 heures et je suis rentré à la maison épuisé, avant même que je puisse penser à parler à quelqu'un, je suis tombé dans mon lit et j'ai dormi comme un ange. Le réveil m'a réveillé d'un rêve extrêmement étrange. Étrange parce que c'était Miguel qui me disait des choses douces. Il s'est excusé. Désolé pour ce que tu as fait, pour avoir fait de ma vie un enfer et... pour avoir tué quelqu'un d'important pour moi. Je secouai la tête, c'était définitivement un cauchemar, pas un rêve. Un rêve serait si c'était Leandro qui était Leandro. Pas Miguel étant... Miguel. J'ai fait mes besoins de salle de bain et j'ai enfilé le même jean que je portais au dîner hier soir, ainsi qu'une chemise noire à manches longues avec un imprimé Batman. Ce n'est pas Nicolas qui l'a acheté, mais j'ai pensé que ce serait bien d'utiliser des choses de mon ancienne vie. Je suis allé au premier étage et j'ai senti toute ma bonne humeur s'envoler quand j'ai vu Miguel à table, en train de boire du café. Je me suis approché et il m'a regardé de haut en bas. – Regarde qui ressemble à un petit garçon. – Regardez qui ne peut pas la fermer. – J'ai craqué, agacé. Il sourit d'un air suffisant. – Vous avez appris rapidement. - Quoi? – J'ai demandé en m'asseyant devant lui. – A donne des réponses rapides. – Il m'a étudié pendant quelques secondes. « Oh, si vous étiez un peu plus jolie, vous pourriez même passer pour un Rodriguez. J'ai roulé des yeux. – Seulement si c'est le bon côté de la famille, parce que si c'est pour être de ton côté, je préfère être un peu jolie. Cela ne semblait pas l'irriter, au contraire, il semblait s'amuser. – Et quel est le bon côté ? Doux Nicolas ou sensuel Leandro ? – Les deux, mais pas le ridicule Miguel. – J'ai répondu sur le même ton que lui. – Oh, tant pis, c'est lui le plus canon. Je me suis levé de table, sans même toucher à la nourriture. – Je ne suis pas d'accord avec ça. Il s'est levé aussi. – Je n'ai pas besoin que tu sois d'accord. - J'en ai rien à faire. Ses yeux vert d'eau pétillaient. – Pourquoi me baiserais-je si je pouvais sortir et b****r d'autres personnes ? – Comme Claire ? – Dès que les mots sont sortis de ma bouche, j'ai regretté d'avoir dit ça, ça ne semblait pas juste de la traiter de cette façon. Elle n'était pas une g***e. Elle ne m'avait jamais rien fait pour que je dise quelque chose comme ça. Il haussa un sourcil. - Comment sais-tu ça? J'ai réfléchi un instant : elle a dit qu'il ne voulait pas que je le sache, donc si je lui disais qu'elle me l'avait dit, il ferait probablement des conneries qui lui feraient du mal. – Les filles me l'ont dit. - Oh. – Tu ne voulais pas que je le sache ? – demandai-je en plissant les yeux. – Va te faire foutre. Ce que je ne voulais pas, c'était qu'elle sorte. – Il a dit, mais bien sûr c'était un mensonge. – Hé, allez-vous passer le reste de la matinée à vous battre ou allez-vous à l'école ? Je me suis retourné dès que j'ai entendu cette voix et il y avait Leandro, une main dans sa poche et l'autre tournant la clé de la voiture avec son index. Il avait l'air de la personne la plus sûre d'elle au monde. C'était peut-être le cas. – Le sauveur du pays est arrivé. – marmonna Miguel dans sa barbe. – Bonjour, Léandro. - Il l'a terminé plus fort cette fois. – Bonjour, petit ange. – Leandro a répondu cyniquement, puis ses yeux se sont tournés vers les miens et il a souri. – Et bonjour, petit ange. J'ai souri et j'ai couru pour l'embrasser. - Je suis désolé de t'avoir abandonné hier. – Je lui ai chuchoté à l'oreille. Il haussa les épaules. – D'accord, j'avais vraiment des choses à arranger. – Et corrigé ? – J'ai demandé en m'écartant pour le regarder. - Avec certitude. – Il a répondu avec un ton de mystère. Nicolas est descendu en courant dans cette seconde, rouge. - Allons-y? – demanda-t-il à bout de souffle. – Vous avez cinq minutes pour le petit déjeuner… – dit Leandro avec ce vieux ton d'autorité que je m'habituais à entendre dans cette maison. J'ai fini par aller prendre le petit déjeuner avec lui, car ma première tentative a été déjouée par un fils de p**e agaçant, et cinq minutes plus tard nous sommes montés dans la voiture de Leandro. Moi sur le siège passager. – Leandro, à quelle heure quittes-tu le collège aujourd'hui ? – Nicolas a demandé pendant que je mettais la ceinture. Leandro m'a regardé une seconde. – Je ne vais pas à l'université aujourd'hui. - Pourquoi? – J'ai demandé, curieux. – J'ai quelque chose de très important à faire. – Puis-je savoir ce que c'est ? – Je suis sûr que vous le saurez. Au bon moment. Il a mis un CD des Beatles et a continué à appuyer sur la flèche droite jusqu'à ce qu'il trouve la chanson qu'il voulait. Dès que la chanson a commencé, j'ai reconnu ce que c'était. C'était Hé Jude. Il se souvient. Il n'est pas contrarié. Il... Puis sa main qui n'était pas sur le volant a touché la mienne d'une manière tendre. Il m'aime. - Bonne musique. – commentai-je tranquillement tout en profitant des bons sentiments que me causait la main de Leandro. - Penses-tu vraiment? – demanda-t-il d'un ton amusé. – Je l'ai mis parce que c'est le préféré d'un de mes amis. Un sourire s'est dessiné sur mon visage, comme toujours quand je parle à Leandro. – Depuis quand as-tu des amies ? – La voix de Miguel a effacé mon sourire comme une ampoule, comme toujours quand il ouvre sa p****n de bouche. – Depuis un jour très magique appelé It's Not Your Business. Dans le petit miroir, j'ai vu Miguel rouler des yeux. – Tu as donné de meilleures réponses quand tu avais cinq ans. - Il a répondu. – C'est parce que ces jours-ci je suis trop amoureux pour penser à autre chose. Je me mords la lèvre inférieure. – Oh, qui sera la fille ? – a demandé Miguel avec son ton ironique. – Laisse-moi deviner… Est-ce une brune sans qualités citables ? Argh. Je déteste quand il utilise des mots difficiles comme s'il était supérieur. Leandro relâcha lentement sa main, juste pour faire une courbe parfaite. - Pas vraiment. – Leandro a souri et s'est arrêté devant JK College. - C'est une brune gentille, intelligente et extrêmement belle qui te termine d'un seul regard. – Je ne pense pas connaître cette fille. – Je pense que tu devrais arrêter de te battre. – Nicolas dit irrité. Tout le monde se tourna vers lui. Nicolas n'a jamais utilisé ce ton. – Vous avez appris à utiliser une voix masculine, n'est-ce pas ? – a demandé Miguel et j'ai serré le poing de colère. Nicolas sourit doucement. - Je ne sais pas. Je sais juste que je ne supporte plus que vous agissiez comme si vous vous disputiez. Miguel ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais Leandro leva un doigt. – Nicolas a raison. Arrêtons, d'accord Miguel ? « D'accord. » marmonna le jeune frère presque froidement. Il ne s'arrêterait pas. Personne n'a dit un autre mot. Dès que nous sommes sortis de la voiture, Leandro s'est approché de moi et m'a pris la main. – Parfois, j'ai envie de m'excuser à cause des choses que dit Miguel. Il m'a chuchoté si doucement que je ne comprendrais probablement pas si je ne regardais pas sa bouche. - Ce n'est pas nécessaire. Je pense qu'il est plus important d'entendre les choses que dit mon grand-oncle bourré que n'importe quelle merde qui sort de cette sale bouche et... Son sourire brouilla ma phrase. - Pourquoi souriez-vous? Pas plus tard qu'hier, tu m'as réprimandé pour avoir parlé de ton frère comme s'il était un monstre !
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