XVII - Les petits pensionnaires

1422 Words

XVII Les petits pensionnaires Deux fois par jour, à onze heures et demie et à cinq heures et demie, aux premières notes de la sonnerie pour la soupe, on les voyait arriver tout courants, se tenant par la main, bouche béante, et ils traversaient la cour, recevant au passage, ici une tape, là une caresse. Tous les quatre pas il y en avait un qui tombait à plat sur le ventre, et comme ils ne se lâchaient jamais, l’autre tombait par-dessus ; ils se roulaient un moment, finissaient par démêler leurs bras et leurs jambes, se remettaient debout pour aller retomber quelques pas plus loin, et ainsi de suite jusqu’à l’escalier, où ils finissaient par arriver vaille que vaille. C’était une grande affaire que de monter cet escalier. Ils se mettaient à quatre pattes et grimpaient en s’accrochant aux

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