IX
Le trousseau du cavalier
Le lendemain, Fiammet fut occupé à recevoir les effets de service composant ce qu’on appelle la charge, et qui doivent toujours être rangés, au complet et en bon état, sur une tablette disposée à la tête du lit du soldat. On lui donna son manteau, on le lui fit étendre sur le plancher, et on entassa dessus une telle quantité de brosses et d’ustensiles de toute sorte, que Fiammet eut une émotion comparable à celle d’une jeune mariée qui, au moment d’entrer en ménage, recevrait son trousseau. Fiammet n’en revenait pas ; à chaque fourniture nouvelle, il se sentait s’enrichir. Ce fut bien autre chose lorsqu’on commença de l’habiller : il se voyait devenir beau ! Mais quand on en vint enfin à lui donner un sabre, une carabine, une cartouchière, des éperons, sa joie
