Chapitre 5Il pleuvait sans discontinuer et je ne voyais pas grand-chose à travers le pare-brise. Le paysage était baigné d’une lumière verdâtre, les contours des véhicules en stationnement semblaient flous. Brusquement, une silhouette apparut devant moi. Je freinai de toutes mes forces, mais mon pied dérapa sur la pédale et je sentis un choc terrible. – NON ! ça ne va pas recommencer ! hurlai-je. L’instant d’après, une ombre se matérialisa du côté conducteur. J’entrouvris la vitre. Un clochard au visage ensanglanté m’agrippa par le revers de ma veste. Une odeur pestilentielle envahit l’habitacle. Je le frappai de toutes mes forces. – Laisse-moi ! Va-t’en ! Je ne pouvais pas t’éviter, tu as traversé trop vite ! La voix froide de Céline me réveilla. – Tu me tapes dessus maintenant ? D