— Je ne vous fais pas trop mal, madame ? — Ça ira… La jeune esthéticienne babillait, lui posait des questions anodines auxquelles Mado Riou ne pouvait répondre que par onomatopées, tant cette sadique rousse martyrisait son visage sous le fallacieux prétexte d’en extirper les points noirs. Elle hurla quand les ongles de sorcière s’attaquèrent aux tempes. Jessica Bordénec s’arrêta net. — Je suis désolée, madame, mais il reste encore quelques comédons. Voulez-vous qu’on en reste là pour aujourd’hui ? Mado Riou regarda sa tortionnaire avec une gratitude proportionnelle à la souffrance subie. Elle venait de comprendre la réaction de certains martyrs vis-à-vis de leurs bourreaux. Elle remercia l’esthéticienne. À présent enduite d’un masque souple hydratant, la jeune femme songeait à sa stu