Chapitre 7 Peut-être trop fatigué, Quentin dormit mal cette nuit-là et se réveilla aux aurores. Désirant faire plaisir à la maisonnée, il décida de se rendre à Plomodiern pour y acheter brioches et croissants. Le jour venait à peine de se lever quand il s’arrêta devant la boulangerie. Le commerce était encore fermé mais du fournil, ouvert sur la rue, montait une chaude odeur de pain frais. Un homme, accroupi devant le vasistas, passait commande à l’apprenti. Quentin le reconnut aussitôt. — Vous êtes matinal, Helmut. Bien dormi ? Le policier n’avait pas encore fini de poser cette question anodine, qu’il la regrettait déjà. Rose-May avait sans doute partagé la nuit du jeune Allemand, et Quentin craignait de se faire taxer de curiosité mal venue. Pourtant, l’autre ne s’en offusqua pas. —