Inquiet, Jean-Eudes fouillait dans les poches du vieux palefrenier à la recherche de ses médicaments. C’est alors que Tad Coz parut recouvrer ses esprits. Il lui fallait réfléchir, vite et seul. La sollicitude de Jean-Eudes l’empêchait de se concentrer. — Ça va, ça va… Tu ne vas pas continuer à me tenir la main, non ! De quoi a-t-on l’air ! bougonna-t-il. — Tu m’as fait peur, p’tit père… tu es devenu si blanc ! Plus que tout autre discours, le fait que Jean-Eudes l’appelle « p’tit père », mot doux échappé de la lointaine enfance, attestait l’affection du baron pour lui. Afin qu’il le laisse tranquille, Tad Coz accepta de croquer l’une de ses fichues pilules. Resté seul avec Bijou dans le box de la jument, le vieux s’assit sur la botte de paille qu’il s’apprêtait à délier avant la venue