XV Amour et politique C’était vers 1854 et sous le règne inattendu de Napoléon le Troisième, si diversement jugé par ses contemporains. Dans le département de la Nièvre qui ne passa pas pour un des plus enthousiastes du coup d’État, la toute petite ville où eurent lieu les choses que je vais dire était particulièrement mal notée par M. le Préfet. Aussi la surveillance y était-elle exceptionnellement sévère à l’endroit des faits et gestes de ses moindres citoyens, et comme la gendarmerie était, sans conteste, le corps le plus important de l’État, en ces jours de liberté, c’était à un jeune brigadier plein de zèle, le nommé Asdrubal, natif de Besançon, où l’on ne plaisante pas, qu’avait été confiée la garde de ces malintentionnés. Et ce qu’Asdrubal s’en donnait d’embêter tout le monde, je