Le tableau du moineSic transit gloria mundi… Ecclésiaste. La vie de peu d’hommes a été mieux remplie de fortune, d’hommages et de gloire, que la vie du peintre flamand Pierre-Paul Rubens. Artiste déjà célèbre à l’âge où d’autres ne sont encore que des enfants frivoles, recherché avidement par les plus grands princes, qui couvraient d’or ses chefs-d’œuvre et se disputaient l’honneur de le fixer à leur cour, il vit ensuite rendre à la noblesse de son caractère, à la haute portée de ses connaissances, les témoignages les plus flatteurs. Le duc de Buckingham ayant fait connaître à Rubens tout le chagrin que lui causait la mésintelligence survenue entre les cours d’Angleterre et d’Espagne, le chargea de communiquer ses desseins de réconciliation à l’infante Isabelle, veuve de l’archiduc Albert