Le poignard de la danseuseLes morts vous vite.
BURGER.
– Berger, dis-moi, n’as-tu point vu passer Catalina ? Catalina, la jolie danseuse ?
Elle devait être montée en croupe avec un jeune cavalier blond, hardi à conduire son beau cheval andalou ; elle devait regarder amoureusement le jeune cavalier, et le presser amoureusement de ses bras demi nus.
Elle est brune, et elle a des yeux noirs ; sa taille est svelte, son pied mignon ; et quand elle sourit, il est impossible de ne pas se dire :
« Que je voudrais être aimé d’elle ! »
Et elle m’aimait, berger, elle m’aimait, moi pauvre officier aux gardes de sa majesté catholique. Elle m’aimait, et pour moi elle avait quitté le riche duc d’Havriacour, dont un seul des cadeaux valait mieux que trois années de ma solde. Elle m’aimait ! et je pa
