« Le vieux docteur me tâta le pouls, tout en pensant évidemment à autre chose. « Bon, bon, pour là-bas », marmotta-t-il et ensuite, avec un certain intérêt, il me demanda si je l’autorisais à prendre la mesure de mon crâne. Un peu surpris, j’y consentis, sur quoi il sortit une espèce d’instrument pareil à un calibre, et releva mes dimensions, par-devant, par derrière et de tous les côtés, en prenant soigneusement des notes. C’était un petit homme mal rasé, en veston élimé d’étoffe sèche comme de la gabardine, les pieds dans des pantoufles et qui me fit l’effet d’un fou inoffensif. « Je demande toujours la permission, dans l’intérêt de la science, de mesurer le crâne de ceux qui s’en vont là-bas. – Le faites-vous aussi quand ils reviennent ? demandai-je. – Oh, répondit-il, je ne les vois ja