XXIX Le tétrasUn chasseur avait battu le bois pendant deux jours sans rien tuer. Le troisième jour, il fit un vœu : « Quoi que je tue, je le donnerai pour une passade ! » Ensuite, il retourna au bois, y aperçut un tétras et le tua. Comme le chasseur, chargé de son gibier, regagnait sa demeure, une dame le vit par la fenêtre de sa maison et l’invita à entrer. « Quel est le prix de ce tétras ? demanda-t-elle. – Il n’est pas à vendre, j’en ai disposé par un vœu. – Comment cela ? – En allant à la chasse, j’ai promis que je donnerais pour une passade ce que je tuerais. – Je ne sais comment faire, reprit la dame, j’ai terriblement envie de ce tétras ! Coûte que coûte, je veux l’avoir. Mais je fais conscience de me mettre sous toi… – Qu’à cela ne tienne, madame, je me coucherai sous toi et je te