Les deux femmes se regardèrent. Puis Odénie sourit. — Je pense que moi aussi d’une certaine façon, je me suis servie de vous. De fait, comment pourrais-je vous le reprocher ? Je maintiens simplement que votre place n’est pas avec moi. Aila, avec ou sans pouvoir, vous êtes une guerrière et votre chant incarne le triomphe ! Vous n’avez pas le droit de capituler devant l’adversité ! D’après le peu que je connais de vous, il me semble que vous avez déjà surmonté beaucoup d’épreuves, alors, pourquoi pas celle-là ? — Peut-être ai-je mené trop de combats jusqu’à présent et j’ai perdu les plus difficiles… Odénie, j’ai si peur… — Par les fées, de quoi ? Que peut-il arriver de pire que de mourir ? — Souffrir… Odénie parut sur le point de dire quelque chose, mais elle se ravisa avant de reprendr