Aux abords du château, des gardes armés, qui ressemblaient plutôt à des gens du peuple déguisés en soldats, arrêtèrent rapidement Pardon. Ils remplissaient leur travail de sentinelle avec application. — Que venez-vous faire ici ? s’enquit l’un d’eux. — Je suis Pardon Juste, envoyé par le roi d’Avotour. Je désire rencontrer votre nouveau souverain. Accompagnez-moi jusqu’à lui. Étroitement surveillé par les partisans de la rébellion, il remonta la ville, puis pénétra dans la cour de la forteresse, découvrant avec effroi la partie est, réduite à un colossal amas d’énormes gravats. Son cœur se serra. Jamais Aila ne pourrait avoir survécu sous toutes ces pierres… Abandonnant son cheval, il fut conduit vers l’entrée du château d’où un homme à la démarche énergique émergea avant de se diriger