En apercevant Mélie, une fureur passa dans ses yeux : – Que viens-tu demander encore ? s’écria-t-elle. Ai-je pas déjà dit ce qu’il y avait pour toi ? – Il faut que je sache pourquoi Baptiste ne m’écrit plus, répondit la jeune fille, si désolée qu’elle n’avait plus honte. Je veux le savoir. – Tu veux ! Ah ! tu veux ? Eh bien en voilà une éhontée ! Penses-tu que mon garçon n’a que ça à faire de t’écrire des choses d’amour ? N’a-t-il pas raison de songer à sa famille plutôt qu’à toi, qui, après tout, ne lui est de rien ? – Je ne sais pas ce que vous avez contre moi, reprit Mélie, fondant en larmes. Dites-moi des injures, si cela vous plaît, mais donnez-moi des nouvelles de Baptiste ! Je vous en supplie ! Il y a quelque chose, pour qu’il ne m’écrive plus, quelque chose de bien étrange ! Ne