Éloge des gaudesMon cœur est plein d’amertume et, pour la première fois de ma vie, je regrette de ne pouvoir arborer à mon chapeau un brin glorieux du laurier symbolique. Vous compatirez certainement à mon affliction quand vous saurez que les Francs-Comtois, mes chers et bien-aimés compatriotes, ont inauguré à Paris le Banquet des Gaudes, et que je n’ai point été convié à cette fête de famille. Voilà ce que c’est que de se confiner obstinément dans la plus profonde obscurité ! Un vilain jour, on se trouve oublié même par ceux avec lesquels votre cœur battait à l’unisson au souvenir du pays natal. Et cependant, tout comme un autre, j’avais de bonnes choses à dire sur la Comté et sur son mets de prédilection. Ma foi, tant pis ! Plus heureux que l’avocat, qui a mûri ses arguments et se trou