Et comme si tout cela n'était pas assez, un drame se produit de nouveau dans la maison.
Alors que je me battais déjà contre celle que le monde voulait que je devienne, il fallait que ma famille écoute de nouveau la voix de l'ennemie.
Je rentrais donc du lycée après une journée de cours, au moment où je trouvais mon frère, Gary, attaché dans le salon.
Je courus expressément vers lui, 'mais qu'est-ce que vous lui avez fait ?' Avant de prendre peur face finalement à son agitation. Dans ses yeux, il y avait la marque d'un esprit malveillant qui m'effrayait grandement.
'Ma chérie... ' débutait maman en pleurant, 'ton frère... la d****e l'embête, tu sais.'
'Quoi ?' Dis-je, le regardant dans les yeux. Nourrissant la vague impression que la personne que je voyais en face de moi, n'était pas mon frère.
Je partais alors en courant vers ma chambre pour m'y enfermer. À l'intérieur, j'y étais restée jusqu'au lendemain.
Ma mère vint très tôt cogner à ma porte, tandis que je m'apprêtais. Elle entra sans même que je ne réponde puis, m'informait, 'tu n'iras pas à l'école aujourd'hui !'
'Quoi ? Pourquoi ?' Demandais-je, avant de penser, 'Je ne vais quand même pas rester dans cette maison... '
'On part quelque part !' M'annonça-t-elle, 'et ta sœur aussi vient avec nous.'
'Éléna est là ?' Étais-je surprise. 'Mais elle n'est même pas venue me voir.' Car depuis peu, elle avait fait la demande d'aller vivre sur le campus. J'avais très rapidement deviné que c'était une excuse afin d'aller donner la liberté à des jeunes hommes de faire d'elle ce qu'ils voulaient.
'Sois prête dans dix minutes.' Disait maman.
Je retirais donc la tenue que je portais pour enfiler un T-shirt et un jeans, avant de descendre les escaliers.
'Où est papa ?' Demandais-je en m'asseyant à table.
'Au travail !' Répondit-elle cordialement.
Après le petit déjeuner, maman nous mena de ce fait vers sa voiture et avertissait au chauffeur qu'on n'aurait pas besoin de lui.
Je trouvais cela très étrange, mais je pris place, dans le véhicule, alors que mon frère était attaché derrière nous.
Elle avait conduit longtemps, pendant que nous étions apeurées, ma sœur et moi devant les bruits que faisait Gary à l'arrière.
Et enfin, après des heures de conduite, on arrivait à destination. Pourtant, ce n'était point un coin qui m'allégeait l'esprit. J'étais encore plus troublée que durant le trajet.
Il y avait du sable et de la poussière partout. Puis, des déchets ici et là, ne dérangeant apparemment pas les habitants des environs.
Aussi, la saleté dans laquelle ils vivaient ne semblaient point simplement être élémentaires. Cela ressemblait à un port spirituel. Tout comme l'odeur nauséabonde qui enfermait les lieux.
Hélas, je ne fis rien. Je ne dis rien. Encore une fois, car de toute façon, ma parole n'était pas prise en compte.
Ma mère pria ensuite à des jeunes gens qui semblaient trouver leur bonheur dans cette vie de prendre mon frère et de l'emmener chez quelqu'un qu'elle appela 'Yaya.'
Puis, elle nous ordonna, 'suivons-les !' Lorsqu'ils nous menèrent vers un temple.
Mon cœur battait si vite, et je transpirais à grosses gouttes, trahissant ma peur et mon inconfort.
D'un côté, je ne voulais pas y être, mais je me disais aussi de l'autre que si personne d'autre ne pouvait et ne voulait nous écouter, alors autant y rester.
On entrait ainsi dans le temple. Face à nous, un vieillard aux vêtements déchirés et semblants avoir été portés successivement pendant plusieurs semaines, demanda à maman, 'que veux-tu ?' Nous laissant savoir qu'il était ainsi le 'Yaya' qu'elle cherchait.
Une question qui n'a jamais cessé de se trimbaler dans mon esprit est, 'Pourquoi est-ce que ces personnes-là aiment autant vivre dans la stagnation ?'
Je veux dire, ils ont des clients et gagnent énormément d'argent. Mais en dernier ressort, leurs vies montrent qu'ils sont esclaves d'esprits qui ne les laisse pas vivre, évoluer, avancer. Voir la réelle beauté de la nature
Et vous me demanderiez sûrement, 'c'est quoi, vivre ?'
Jésus-Christ est la Vie.
Ainsi, vivre, c'est le conjuguer.
C'est-à-dire, se sacrifier soi-même pour les gens que l'on aime. Comme Jésus-Christ l'a fait.
Or eux, ils ne passent leurs vies qu'à sacrifier d'autres vies.
Vivre c'est savoir dire non lorsqu'une demande est incorrecte. Comme Dieu l'a fait et continu de le faire en ne cédant pas à tous nos caprices.
Pourtant, eux, pour de l'argent, ils vont jusqu'à tuer des innocents. Même lorsque le corps n'est pas mort, c'est spirituellement que l'on meurt.
Comment ?
En ouvrant la porte aux esprits maléfiques chez qui l'on part cogner lorsqu'on n'arrive pas à avoir ce que l'on désire dans la vie.
Mes frères et sœurs, je ne suis pas parfaite. Voyez, par mon histoire, vous êtes témoins que j'ai moi-même frappés à la porte de ces gens. Mais dites-moi réellement, que cela fasse partie de nos coutumes ou pas, faites-vous assez confiance en Dieu pour affirmer que sans marabouts, vous pouvez vivre ?
Je pense que oui, tout part de la confiance et de la place que l'on accorde à Dieu dans nos vies.
Faisons très attention aux portes sur lesquelles on frappe. Certaines disent vouloir notre bien mais nous ouvre simplement afin d'enfermer notre âme dans leur demeure et de faire de nous leurs esclaves. Ainsi, sans le savoir, on dépendra à jamais d'eux.
D'ailleurs, vivre, c'est aussi s'incliner devant Dieu. Devant la Parole du Seigneur.
La faire confiance et aimer Dieu de tout son cœur. Et parce que le cœur déçoit souvent. L'aimer aussi de toute son âme et avec l'esprit. L'aimer avec tout ce que l'on possède et tout ce qui fait de nous qui nous sommes.
Il y a cette histoire que j'aime de la Bible. Un jour, Jésus fut approché par un homme qui lui priait de guérir son enfant. (Marc 9:14-29)
Une chose très intéressante est que cet homme a dit à Jésus, 'si Tu peux nous aider, aide-nous.'
Et Jésus lui demande, 'pourquoi est-ce que tu dis, si tu peux ? Ne crois-tu pas ?'
Et sa réponse, qui est la réponse que j'ai eue à énormément révéler à Dieu, était, 'je crois, mais je n'ai que peu de foi... c'est pour ça que j'ai besoin de Toi.'
Et je pense qu'à certains moments, on devrait reconnaître devant Dieu, se prosterner et déclarer tout simplement, 'Seigneur, j'ai peu de foi... je le reconnais, mais, aide-moi.'
Comment est-ce que le Seigneur pourrait nous aider dans ce contexte ?
Eh bien le Seigneur Jésus-Christ, dans la prière du Notre Père, dit, 'Et ne nous soumet pas à la tentation, mais délivre-nous du mal.' (Matthieu 6:9-13) La tentation.
Être tentés de trouver une solution par nous-mêmes en frappant à la porte que la loi nous interdit de toucher.
Voilà donc comment on reprend fréquemment le cycle des erreurs qu'ont commises nos ancêtres.
Adam et Ève avaient interdiction de manger à un arbre, dont nous continuons de dévorer le fruit.
Aussi, le Seigneur a dit qu'on reconnaîtrait ceux qui ne sont pas de Dieu à leurs fruits. (Matthieu 7: 16-20)
Maintenant, dites-moi, quels fruits de ces personnes vous mènent à penser qu'elles viennent de Dieu ?
Lorsqu'elles font ce qui est interdit; divinations, traverser le feu…
Voici donc comment ma famille et moi succombions aux ruses de l'ennemi, ne sachant pas que nous étions en train d'ouvrir la porte à d'autres malédictions.