Quand M me Sidonie remonta, tout était fini. D’un coup de doigt, en femme habituée à cette opération, elle ferma les yeux d’Angèle, ce qui soulagea singulièrement Saccard. Puis, après avoir couché la petite, elle fit, en un tour de main, la toilette de la chambre mortuaire. Lorsqu’elle eut allumé deux bougies sur la commode, et tiré soigneusement le drap jusqu’au menton de la morte, elle jeta autour d’elle un regard de satisfaction, et s’allongea au fond d’un fauteuil, où elle sommeilla jusqu’au petit jour. Saccard passa la nuit dans la pièce voisine, à écrire des lettres de faire-part. Il s’interrompait par moments, s’oubliait, alignait des colonnes de chiffres sur des bouts de papier. Le soir de l’enterrement, M me Sidonie emmena Saccard à son entresol. Là furent prises de grandes résol